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Abou DhabiOuvriers maltraités sur les sites du Louvre et de Guggenheim

La construction des sites du Louvre, de l'Université de New-York et de Guggenheim dans l'Emirat d'Abou Dhabi n'est pas sans conséquence pour les employés, alerte une ONG.

par
ELB
François Hollance, le Sultan Bin Tahnoon Al Nahyan, Jean Nouvel et Aurélie Filippetti devant la maquette du nouveau Louvres d'Abou Dhabi en avril 2014. La réalité serait plus sombre selon une ONG new-yorkaise, qui parle d'ouvriers impayés, mal logés et sans passeports.

François Hollance, le Sultan Bin Tahnoon Al Nahyan, Jean Nouvel et Aurélie Filippetti devant la maquette du nouveau Louvres d'Abou Dhabi en avril 2014. La réalité serait plus sombre selon une ONG new-yorkaise, qui parle d'ouvriers impayés, mal logés et sans passeports.

Reuters

L'ONG Human Rights Watch s'est inquiétée mardi 10 février de la poursuite de certains abus dont sont victimes selon elle des travailleurs étrangers sur les chantiers des musées du Louvre et de Guggenheim et d'un campus de la New York University (NYU) à Abou Dhabi.

Dans un nouveau rapport d'étape sur les grands projets de construction en cours sur l'île de Saadiyat, HRW a dénoncé les pratiques de "certains" employeurs qui "continuent de retenir les salaires et avantages de migrants, de ne pas rembourser leurs frais de recrutement, de confisquer leurs passeports et de leur fournir des logements de mauvaise qualité".

Droit de grève non respecté

L'organisation de défense des droits de l'Homme, dont le siège est à New York, s'est également inquiétée des conséquences d'une grève "ayant abouti à l'expulsion arbitraire de plusieurs centaines de travailleurs grévistes".

Les musées du Louvre et de Guggenheim et la NYU "devraient lier la poursuite de leur engagement dans le projet de l'île de Saadiyat à l'engagement des développeurs (aux Emirats arabes unis) à une surveillance plus sérieuse de la protection des travailleurs et à la compensation de ceux qui ont été victimes d'abus", a affirmé HRW.

Tout en soulignant que ces abus ne concernent qu'un "petit pourcentage" des milliers de migrants sur les chantiers de Saadiyat, l'ONG a demandé aux institutions concernées de rappeler aux autorités locales que les nouvelles lois et codes de conduite sont là pour être appliqués.

(AFP)

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