Montreux JazzPaloma Faith: «Le bonheur, c'est bien parfois!»
La soul burlesque de la diva rousse devrait joyeusement éclipser Robin Thicke demain soir.
- par
- Fred Valet

La diva rousse anglaise est un peu plus apaisée.
«Ce disque, je le voulais rempli d'espoir. Bien sûr, c'est impossible de parler d'amour sans que la mélancolie plane parfois ici et là. Même s'il me fait peur, le bonheur, c'est bien parfois.» Paloma Faith parle de «A Perfect Contradiction», son troisième album sorti cette année. Celle qui peint comme personne les ridules douloureuses qui creusent les relations amoureuses («Seul l'amour fait aussi mal») se dévoile désormais un peu plus apaisée. La diva rousse anglaise, véritable objet de culte dans son pays, continue à envahir l'Europe de sa soul élastique, imprégnée de mélodie vintage et de beats plantés dans le présent.
Se détachant toujours un peu plus des comparaisons fumeuses à Amy Winehouse, Paloma a bossé avec les plus grands (Pharrell), mais aussi avec ses héros de cœur (Raphael Saadiq) pour ce 3e album. «Pharrell, c'est lui qui m'a approchée dans une fête en me disant qu'il rêvait de bosser avec moi. Vous imaginez ma tête? C'est un honneur de se retrouver en studio avec lui. Pharrell a toujours su très clairement ce qu'il voulait. C'est sa force. Il cherche le morceau, le son, le gimmick, qui fait l'unanimité sur la piste de danse. Celui, irrésistible, qui ferait se lever n'importe qui de son fauteuil.» Pour se lever de son fauteuil, c'est demain soir dès 20h au Strav, juste avant un Robin Thicke qui devrait avoir beaucoup de mal à offrir mieux que la grâce de la petite protégée du Royaume-Uni.