Proche-OrientParis insiste sur la reconnaissance de l'Etat palestinien
Pour la France, il est urgent de mettre en place la solution à deux Etats afin «d'aboutir à l'établissement d'un Etat de Palestine vivant dans la paix et la sécurité au côté d'Israël».
La France a réitéré lundi 6 octobre l'«urgence» de faire progresser la solution des deux Etats Israël/Palestine. Quelques jours après que la Suède a annoncé une décision allant en ce sens, Paris a souligné qu'«il faudrait bien, à un moment, reconnaître l'Etat palestinien».
«Il est urgent de faire progresser la solution des deux Etats, et d'aboutir à l'établissement d'un Etat de Palestine vivant dans la paix et la sécurité au côté d'Israël», a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, invité lundi à réagir à la décision suédoise.
«C'est la solution que la communauté internationale soutient. Cela signifiera qu'il faudra bien, à un moment, reconnaître l'Etat palestinien», a-t-il ajouté, reprenant la formule qu'avait utilisée le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, lors d'un discours devant les ambassadeurs français fin août.
Solution imposée
Pendant la guerre cet été à Gaza, le ministre avait estimé que la solution politique au conflit israélo-palestinien devrait «être imposée par la communauté internationale».
La Suède a annoncé vendredi son intention de reconnaître l'«Etat de Palestine», ce qu'ont déjà fait sept pays membres de l'Union européenne au cours des années passées, selon des sources palestiniennes.
Sujet sur le tapis
Mais le Quai d'Orsay n'a pas précisé si la reconnaissance de l'Etat palestinien était envisagée prochainement par Paris. «La paix passe par des négociations et c'est celles-là que nous devons contribuer à relancer d'urgence et dans un cadre crédible», a précisé Romain Nadal.
Selon l'ambassadeur de Palestine à Paris, Hael al-Fahoum, le sujet de la reconnaissance est discuté à Paris et a été évoqué lors de la rencontre fin septembre entre le président François Hollande et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Un débat sur la question est aussi prévu le 13 octobre au parlement britannique.