CyclismeParis-Roubaix - Terpstra: "C'était mon jour de chance" (ENTRETIEN)
Niki Terpstra, vainqueur dimanche pour la première fois de Paris-Roubaix, a qualifié de "jour de chance" son triomphe dans une course dont il était l'un des favoris au départ.
Au moment de répondre à la presse, le Néerlandais a résumé son sentiment: "Je suis heureux mais très fatigué." Q: Comment s'est passé le final ? R: "Je me suis fait piéger au Carrefour de l'Arbre mais j'ai réussi à revenir avec Tom (Boonen). Quand nous nous sommes retrouvés à onze, Wilfried Peeters (directeur sportif d'Omega Pharma) m'a dit d'attaquer. C'était la bonne tactique même s'il y avait Boonen dans le groupe. Dans l'oreillette, je n'entendais pas les écarts que me donnait Wilfried. J'ai regardé derrière moi pour voir. Mais je n'ai cru à la victoire que dans le dernier virage. Aujourd'hui, je n'ai pas eu de crevaison, de chute. C'était mon jour de chance." Q: Étiez-vous inquiet de savoir que Cancellara, Wiggins, etc, étaient dans le groupe derrière vous ? R: "Non, pas inquiet. Je ne redoutais pas un coureur en particulier. Tous avaient de bonnes jambes. Mais je savais aussi que je pouvais gagner depuis ma cinquième place il y a deux ans." Q: Ressentiez-vous beaucoup de pression après l'échec de l'équipe au Tour des Flandres ? R: "Oui, en externe et aussi à l'intérieur de l'équipe. C'est aussi pour cette raison qu'on était très motivé. On voulait montrer qu'on pouvait gagner." Q: Qu'avez-vous pensé de l'attaque de Boonen à 60 kilomètres de l'arrivée ? R: "Ce pouvait être le coup gagnant car il y avait eu un ralentissement. J'ai hésité une seconde à l'accompagner, il était déjà trop tard. Ensuite, les BMC ont réagi. Auparavant, on avait accéléré à un moment mais, comme le vent soufflait de face, c'était compliqué de se montrer en tête." Q: Vous êtes le premier Néerlandais vainqueur depuis Servais Knaven en 2001... R: "A mes débuts chez Milram, il était mon coéquipier. On en avait parlé... Je suis très content d'avoir interrompue la mauvaise série des Pays-Bas ! C'est vrai, mon succès ressemble au sien." Q: Votre statut va-t-il changer ? R: "Non. J'étais déjà leader de l'équipe (au départ de Paris-Roubaix) avec Tom Boonen. J'espère à l'avenir réussir de grands résultats dans les classiques, gagner une nouvelle fois des courses qui sont déjà à mon palmarès: être de nouveau champion des Pays-Bas, gagner le titre mondial du contre-la-montre par équipes et surtout briller dans les classiques. J'adore Paris-Roubaix." Recueilli en conférence de presse jm/bm