Climat: Passage éclair des Etats-Unis au G7 de l'environnement

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ClimatPassage éclair des Etats-Unis au G7 de l'environnement

Les pays du G7 ont entamé dimanche une réunion pour poursuivre leurs efforts sur le climat, dix jours après le retrait américain de l'accord de Paris. L'émissaire américain s'est fait discret.

L'Américain Scott Pruitt, chef de l'Agence de protection de l'environnement, a fait un passage discret.

L'Américain Scott Pruitt, chef de l'Agence de protection de l'environnement, a fait un passage discret.

Keystone

Les partenaires des Etats-Unis au sein du G7 ont indiqué dimanche vouloir poursuivre leurs efforts pour protéger le climat, à l'ouverture d'une réunion de deux jours à Bologne (centre-nord de l'Italie). L'Américain Scott Pruitt s'est lui contenté d'un passage éclair.

Dix jours après l'annonce du retrait américain de l'accord de Paris sur le climat, qui a suscité un tollé mondial, le patron controversé de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) américaine Scott Pruitt n'a cependant pas été le seul à jouer la discrétion. L'Allemande Barbara Hendricks est repartie dans la soirée, tandis que le Français Nicolas Hulot est attendu seulement lundi.

«L'Italie et la majorité écrasante des pays voient (l'accord de) Paris comme irréversible et non-négociable», a assuré le ministre italien de l'Environnement Gian Luca Galletti, à l'issue de la première journée de discussions. Selon Erik Solheim, chef du programme environnemental de l'ONU, les discussions de dimanche ont souligné «la détermination absolue» des six autres membres du G7 à aller de l'avant «quoi qu'il se passe à la Maison blanche».

«Beaucoup d'argent à se faire»

«Le secteur privé, les grandes entreprises, y compris aux Etats-Unis, nous disent qu'ils soutiennent une action. Il y a un nombre considérable de nouveaux emplois dans l'économie renouvelable et verte, il y a beaucoup d'argent à se faire, bien plus que dans les carburants fossiles», a-t-il insisté.

Malgré tout, «les positions exprimées au départ resteront en l'état, là-dessus il n'y a pas de doute. Mais je pense aussi que nous avons fait un pas en avant vers le dialogue», a reconnu M. Galletti.

Passer outre les gouvernements

La question du climat a brisé fin mai l'unité du G7 pour la première fois de son histoire lors du sommet des dirigeants à Taormina (Sicile), avec un Donald Trump résolu à jouer sa propre partition.

Le doute planait encore sur le traditionnel communiqué final. La délégation américaine peut se contenter d'émettre des réserves sur certains points de la déclaration, ou tout bloquer, ce qui serait une première, a expliqué l'entourage de M. Hulot.

La défense du climat peut cependant passer au-dessus des gouvernements. Ainsi, la ministre canadienne Catherine McKenna s'est engagée dimanche matin à travailler «avec tous les acteurs» en particulier non-étatiques qui le souhaitent, en référence aux villes et Etats américains opposés à la décision de M. Trump. Dans cette ligne, l'Allemagne et la Californie ont convenu samedi d'oeuvrer ensemble pour maintenir les objectifs de l'accord de Paris.

(ats)

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