Cyclisme: Pellaud: «Je n'ai pas pensé à demain»

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CyclismePellaud: «Je n'ai pas pensé à demain»

Le Valaisan de l'équipe de Suisse a réussi son coup sur le Tour de Romandie, en s'offrant le maillot de meilleur grimpeur au terme de la 1re étape.

par
Robin Carrel
La Chaux-de-Fonds
Simon Pellaud a de quoi avoir le sourire en ce début de Tour de Romandie.

Simon Pellaud a de quoi avoir le sourire en ce début de Tour de Romandie.

Keystone

Simon Pellaud aime partir à l'avant et il a réussi à s'y projeter dès sa première possibilité. Le Valaisan a ensuite récolté les points au sommet des cols, pour réussir un de ses objectifs de la semaine en montant sur le podium de La Chaux-de-Fonds. Interview d'un homme heureux.

C'est un carton plein pour l'équipe de Suisse, aujourd'hui?

Il aurait été plein si on avait pu aller plus loin avec l'échappée (ndlr: les douze fuyards ont été repris à 29 km de l'arrivée)... Mais c'est bien là la seule chose de moins positif sur cette journée. C'est fantastique, parce qu'il s'est passé aujourd'hui exactement ce qu'on avait prévu hier au briefing! Les deux coureurs désignés pour prendre l'échappée, Patrick Schelling et moi, avons pu aller à l'avant. On a pris des risques au début de l'étape, parce que si on n'avait pas réussi à sortir avant le pied du col... Au final, on a tous bien roulé, sauf un coureur de l'équipe Jumbo qui ne collaborait pas. Ensuite, je suis allé disputer les points de la montagne et ça a marché.

Ça peut vous aider à retrouver une équipe de l'élite?

C'est ma constance tout au long de la saison qui va m'aider, surtout... Parce que là, j'arrive à enchaîner les bons résultats et je surfe sur une belle vague de réussite avec mon équipe IAM Excelsior (ndlr: niveau élite nationale). Mais le Tour de Romandie, c'est encore un étage au-dessus. Je ne m'arrête pas là, parce que tout est remis à zéro à chaque course. C'est ça, la beauté du vélo. J'ai vécu deux années dans le World Tour avec IAM, mais ce n'est pas là que je me suis senti le mieux. C'est en revenant à un niveau inférieur que j'ai explosé au niveau des sensations, en pouvant jouer la victoire sur des épreuves de 'seconde zone'. Comme mon succès récent sur une étape du Tour du Loir-et-Cher, par exemple. Le niveau inférieur me réussit mieux je pense et je trouverais sans doute un meilleur équilibre en Continental Pro.

C'est comment d'être dans une échappée sur le Tour de Romandie et de passer les cols en tête?

J'ai ressenti du plaisir. J'étais sur la deuxième ligne dès le coup de fusil du départ et 'ai pas trop réfléchi ensuite. Il fallait vraiment prendre cette étape comme une course d'un jour. J'y suis allé et je n'ai pas pensé à demain. Je pense d'ailleurs que ça va un peu brûler au réveil... Mais bon, le Tour de Romandie, ce sont deux chronos, une grosse étape de montagne, il n'y a pas tant d'occasions que ça.

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