Syrie: Peu de «perspective», selon le CICR

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SyriePeu de «perspective», selon le CICR

Le président de l'organisation laisse entrevoir peu d'espoir pour le pays.

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Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Barack Obama se sont déclarés prêts, lors d'une conversation téléphonique, «à intensifier la coordination» militaire entre les deux pays en Syrie, a annoncé le Kremlin. (Mercredi 6 juillet 2016)

Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Barack Obama se sont déclarés prêts, lors d'une conversation téléphonique, «à intensifier la coordination» militaire entre les deux pays en Syrie, a annoncé le Kremlin. (Mercredi 6 juillet 2016)

Keystone
Pour la première fois depuis 2012, un convoi humanitaire, composé de 37 camions, est parvenu à ravitailler les villes de Zamalka et Erbine dans les environs de Damas en Syrie.

Pour la première fois depuis 2012, un convoi humanitaire, composé de 37 camions, est parvenu à ravitailler les villes de Zamalka et Erbine dans les environs de Damas en Syrie.

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Des rebelles syriens ont progressé en direction d'une importante ville frontalière avec l'Irak. Ils se sont emparés d'une petite base aérienne tenue par l'Etat islamique (EI). (Image d'illustration, 13 mars 2014)

Des rebelles syriens ont progressé en direction d'une importante ville frontalière avec l'Irak. Ils se sont emparés d'une petite base aérienne tenue par l'Etat islamique (EI). (Image d'illustration, 13 mars 2014)

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Le président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) Peter Maurer, a peu d'espoir de voir la violence diminuer en Syrie. Le pays en guerre civile est loin d'avoir une «quelconque perspective».

«La dynamique dans son ensemble n'indique pas que la guerre pourrait bientôt se terminer», explique Peter Maurer dans un entretien accordé au journal alémanique «SonntagsBlick». Il n'a aucune raison de donner le signal de fin d'alerte pour ce conflit, les négociations de paix à Genève restent précaires.

Le président du CICR ne mâche pas ses mots en parlant de la trêve, convenue en début d'année. «Ce cessez-le-feu n'en était pas un du tout. Je le considère comme une suspension partielle des hostilités». C'était une goutte d'eau, qui a donné un peu d'espoir aux gens. Mais «nous avons besoin d'une trève et de négociations de paix d'une autre qualité».

Infrastructure fortement touchée

Le CICR fait face à l'action humanitaire la plus compliquée en Syrie. L'ampleur de la destruction après seulement cinq ans de guerre civile est frappante, détaille-t-il. «L'infrastructure du pays est fortement touchée. C'est probablement une des raisons pour lesquelles le conflit syrien provoque un tel déplacement de population», indique Peter Maurer.

Au total depuis l'éclatement de la guerre civile en Syrie environ 400'000 personnes ont perdu la vie. Des millions ont été chassés de leur pays. Et pour l'heure, indique encore le chef du CICR, l'organisation n'a aucune preuve que la fermeture des frontières sur la route des Balkans provoque des effets humanitaires négatifs sur la situation des réfugiés syriens.

(ats)

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