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BanquePiguet Galland se recentre sur la clientèle suisse

Issue de la fusion de Piguet et Galland initiée en 2010 par la Banque Cantonale Vaudoise (BCV), actionnaire à 99% de l'établissement, la banque privée Piguet Galland va se conc–entrer sur la clientèle suisse.

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Elle s'est fixée comme objectif de faire passer ses avoirs sous gestion de huit milliards actuellement à dix milliards en 2017, a indiqué jeudi son directeur général Olivier Calloud.

«Dans un monde sans secret bancaire fiscal, nous devons développer un nouveau modèle d'affaires», a-t-il expliqué à la presse à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau siège à Genève.

Actuellement un peu plus de 50% de la clientèle privée réside en Suisse. La banque souhaite porter cette proportion à 70%, en jouant sur la qualité, la proximité et la sécurité, a précisé Olivier Calloud.

La banque est issue de la fusion de Piguet et Galland initiée en 2010 par la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) , actionnaire à 99% de l'établissement. Les deux anciens bâtiments sont, l'un vendu, l'autre en cours de vente.

Approche globale

Le directeur de la gestion privée Alexandre Prautzsch a expliqué que la banque a développé une nouvelle approche pour le marché suisse: une approche globale du patrimoine, visant des clients entre 500'000 et dix millions de francs. L'offre est élargie aux conseils juridiques et d'optimisation fiscale pour un accompagnement à long terme du client.

«Il s'agit de jouer le rôle de CFO familial en proposant une expertise complète», a affirmé Alexandre Prautzsch, un rôle que, selon lui, les grandes banques ne jouent plus, alors que les plus petites banques n'en ont plus les moyens.

Orientée vers un service personnalisé à la clientèle, Piguet Galland est présent également à Yverdon, son siège social, Lausanne, Nyon et Neuchâtel. Elle emploie 130 collaborateurs à Genève et 175 au total en Suisse.

Depuis la fusion, la banque s'est livrée à un important programme d'investissements, évalué à dix millions de francs pour l'année écoulée, afin de se moderniser sur le plan informatique et des équipements, et de regrouper ses employés sous un même toit, le nouvel immeuble de Champel, loué.

Non accord avec les Etats-Unis

Interrogé sur le futur accord avec les Etats-Unis, Olivier Calloud a affirmé qu'il s'agit «surtout d'un non-accord jusqu'ici». «Pour nous, cela signifiera des charges en plus, de nouvelles contraintes administratives, même si nous ne sommes pas très actifs sur le marché américain», a-t-il dit.

La banque est prête à reprendre des gérants indépendants. Dans le cadre de la consolidation en cours, beaucoup sont acculés à fermer leur porte en raison de l'accumulation de nouvelles réglementations.

(ats)

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