DramePistorius était soumis à «une pression incroyable»
Le coureur sud-africain Oscar Pistorius, accusé du meurtre de sa petite amie, subissait «une pression incroyable», a déploré l'ancien principal de son lycée de Pretoria, Bill Schroder.

Oscar Pistorius lors de son apparition devant la cour de Pretoria.
«On se demande quel rôle a joué l'incroyable pression à laquelle Oscar était tout le temps soumis», a déclaré Bill Schroder, ancien directeur de l'établissement privé de Pretoria, Boy's High School, dans une interview publiée lundi par le quotidien The Star de Johannesburg.
«J'espère seulement qu'il y aura des circonstances atténuantes. J'espère que c'est un accident, et pas un meurtre de sang froid. Mais ce ne sera jamais plus comme avant. Une icône est tombée», a-t-il dit. Selon le journal, Bill Schroder a eu Pistorius au téléphone quelques jours avant le meurtre de Reeva, abattue chez lui de 4 balles de 9mm, alors qu'il souhaitait faire appel à la générosité du sportif pour une collecte de fonds pour son ancienne école.
«Il a dit que son don sera relativement petit en ce moment car il venait d'acheter une nouvelle maison à Johannesburg. Il était très enthousiaste à l'idée de déménager. Sa vie sociale est là (...) c'était donc plus pratique. Il envisageait de garder un appartement à Pretoria du lundi au vendredi où il s'entraîne. Il travaillait dur et se réjouissait de participer à une compétition en Australie dans quelques semaines», a-t-il ajouté.
Le coureur sud-africain, 26 ans, est entré dans l'histoire de l'athlétisme mondial aux jeux Olympiques de Londres de 2012, en devenant le premier champion paralympique double amputé après la naissance à s'aligner dans les épreuves pour les valides. Il était sous les feux de la rampe depuis l'âge de 17 ans. Selon The Star, Pistorius n'a pas mentionné le nom de sa petite amie avec Bill Schroder.
Comportement violent
«Il n'évoquait jamais ses petites amies avec moi. Je savais qu'il avait du succès avec les femmes car il était beau et charismatique», a indiqué celui-ci, cité par le journal. De son côté, l'ancien joueur de foot Marc Batchelor, proche d'une ex-liaison d'Oscar, a conduit The Star dans un restaurant de Johannesburg portant encore la trace sur un mur d'un impact de balle tirée par Pistorius il y a seulement deux semaines.
Pistorius aurait fait comme si de rien n'était, et la version donnée aux clients a été qu'une bouteille de gaz avait explosé. Selon Marc Batchelor, la relation entre Pistorius et cette ancienne liaison Samantha Taylor n'avait pas été très heureuse, celle-ci se plaignant qu'il conduise à 220 km/h sans daigner ralentir malgré ses supplications, ou que le sportif lui interdise de porter des hauts talons et des boucles d'oreille.