ProcèsPistorius pourra avoir sa cellule individuelle
L'administration pénitentiaire sud-africaine a assuré que l'athlète handicapé pourrait, le cas échéant, être incarcéré sans risque.
«Je peux confirmer en toute confiance que si le tribunal (...) décide qu'il doit aller en prison, il y a des établissements où nous pouvons incarcérer et accueillir l'accusé», a dit à la barre Zacharia Modise. Ce haut responsable des services pénitentiaires sud-africains s'est exprimé jeudi 16 octobre.
Il n'a pas caché l'existence de «problèmes», l'Afrique du Sud démocratique ayant hérité de l'apartheid de bâtiments très vieux. Ceux-ci avaient été conçus principalement pour enfermer, sans le souci à l'époque de réhabiliter les détenus.
Beaucoup de prisons manquent de gardiens, et l'Etat est régulièrement accusé de ne pas en faire assez pour garantir la sécurité des détenus en prison, notamment là où les gangs font la loi. Mais les prisons (plus de 230) ne se ressemblent pas.
Des draps, un oreiller
Le parquet, qui lutte contre une peine légère suggérée depuis lundi par la défense, a demandé à Zacharia Modise de confirmer que l'aile médicalisée de la prison centrale de Pretoria «Kgosi Mampuru» avait des cellules individuelles.
«Oui, avec toilettes, un lit avec un matelas, une couverture, des draps et un oreiller», a répondu le responsable pénitentiaire. «Et un placard individuel?», a relancé le procureur Gerrie Nel. «Oui», a certifié Zacharia Modise.
Tortures en prison
«Nous pouvons assurer que ses droits fondamentaux sont respectés, et concernant sa santé, il peut être pris en charge correctement», a-t-il dit. L'avocat de Pistorius, Barry Roux, a répliqué, évoquant les cas de tortures en prison, de douches aux portes cassées ou l'absence de baignoires.
«Votre honneur, j'affirme qu'il y a des baignoires dans notre unité médicalisée», a rétorqué Zacharia Modise. «Il n'y a pas de baignoires pour les détenus normaux».