FOOTBALLPlatini demande de l'aide à l'Union européenne
Le Français a mis la pression sur les institutions européennes pour continuer à développer ses réformes sur le fair-play financier et sa lutte contre la propriété des joueurs par des tiers.

Michel Platini a demandé de l'aide à l'Union européenne à Rome.
Michel Platini, président de l'UEFA, a demandé le soutien de l'Union européenne (UE) pour faire appliquer le fair-play financier et bannir la pratique de la propriété de joueurs par des tiers, dont des fonds d'investissement.
S'exprimant devant les ministres européens des Sports à Rome, le dirigeant a réaffirmé que les réformes "autrefois impensables" mises en place pour garantir l'avenir économique du football avaient "prouvé leur efficacité".
Depuis que les clubs européens risquent des sanctions, dans le cadre du fair-play financier, s'ils dépensent plus qu'ils ne gagnent, leurs pertes cumulées sont passées de 1,7 milliard d'euros en 2011 (plus de 2 milliards de francs) à 800 millions en 2013, a-t-il rappelé en saluant "une spirale vertueuse".
Mais Platini a aussi évoqué des obstacles entravant cette réforme et a demandé leur appui aux ministres européens. Le président de l'UEFA a aussi réaffirmé son opposition à la propriété de joueurs par des tiers, dont la FIFA a annoncé fin septembre qu'elle serait progressivement interdite.
Des joueurs "découpés en droits économiques"
"La propriété de joueurs par des tiers désigne la situation dans laquelle un sportif est, je n'hésite pas à le dire, 'découpé en droits économiques', lesquels sont ensuite partagés entre un ou plusieurs fonds d'investissement", a-t-il expliqué.
"Insidieux par ses moyens et impitoyables dans ses objectifs", cette pratique ne respecte pas la dignité des joueurs, qui "voient ainsi leur liberté contractuelle aliénée au gré des abus d'autorité et des lucratives opérations financières effectuées sur leur dos par leurs propriétaires", a dénoncé Michel Platini.
Le président de l'UEFA a aussi mis en garde contre "le cauchemar des matches truqués" dans le cas où "un même fonds est propriétaire des droits économiques de plusieurs joueurs évoluant dans des équipes qui disputent la même compétition".
"Un cadre juridique taillé à la mesure (de ces périls) devra donc voir le jour demain. Un échec dans ce domaine ne serait pas celui de l'UEFA, ni celui du mouvement sportif : ce serait celui de l'Europe", a-t-il insisté.