FIFAgatePlatini se voit président de l'UEFA à l'Euro
Le président suspendu de l'UEFA a plaidé devant le TAS pour la levée de sa suspension de six ans. Et il est très optimiste.
Michel Platini, qui a contesté sa suspension de six ans lors d'une audience de huit heures devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) vendredi, saura d'ici le 9 mai s'il peut ouvrir l'Euro le 10 juin comme président de l'UEFA.
Méthode Coué ou conviction sincère? «Je pense que je serai encore le président de l'UEFA en juin», a-t-il assuré aux journalistes au terme de l'audition. A son arrivée vers 7h30, il s'était montré souriant. A la sortie, il a assuré être «encore plus optimiste». D'humeur badine, l'ancien milieu de terrain a fait mine de dribbler la meute de journalistes qui l'attendait, avant de se raviser, tout sourire.
Au-delà de cet optimisme affiché, il a aussi envisagé le cas où sa suspension serait confirmée. Dans ce cas, «l'histoire est finie!», a-t-il lancé en italien puis en français, sans toutefois exclure un dernier recours judiciaire, devant le tribunal fédéral. «Une fois que le TAS aura pris une décision, je vous en dirai plus, sur tout, par un communiqué», a conclu le président en titre de l'UEFA.
Il a ensuite grimpé dans un taxi, assurant qu'il allait «prendre des vacances» en attendant le verdict du TAS. Il interviendra «au plus tard le 9 mai», selon le secrétaire général de l'instance basée à Lausanne, Matthieu Reeb.
«Comme devant le but...?»
L'UEFA a prévenu qu'en cas de confirmation de sa suspension, l'élection du successeur de l'ancien numéro 10 des Bleus à sa tête pourrait être organisée en urgence. Ce qui priverait Michel Platini de l'Euro 2016 disputé en France, pour lequel il a beaucoup œuvré.
«L'Euro, je l'ai mis en place depuis cinq ans, je n'ai pas hâte d'y être. Ce sont les supporters, les joueurs et les amoureux du foot qui ont hâte d'y être!», a-t-il estimé sur le perron du TAS, avant d'assurer qu'il assisterait à tous les matches de la compétition, du 10 juin au 10 juillet, s'il était «rétabli dans ses droits».
Qu'a-t-il dit au trio d'arbitres chargé de trancher, l'Italien Luigi Fumagalli, le Français Jan Paulsson et le Belge Bernard Hanotiau? «J'ai dit que comme devant le but, j'essaie d'être précis, net et concis. Donc j'ai travaillé, j'ai fait une facture, j'ai suivi les directives de la FIFA, j'ai reçu l'argent et j'ai payé mes impôts.»