Hockey sur glacePluie de crosschecks vicelards, les arbitres ne bronchent pas
Tant à Berne qu’à Lugano jeudi lors de l’acte II des quarts de finale des play-off, l’arbitrage n’a pas été à la hauteur et la santé des joueurs a été inutilement mise en danger.
- par
- Cyrill Pasche

Teemu Hartikainen a reçu plus d’une dizaine de crossckecks à la suite, et les arbitres n’ont pas bronché.
À Lugano, ce sont les 106 kilos de Teemu Hartikainen contre les 74 kilos de Marco Zanetti qui ont mis le feu aux poudres. La charge du robuste finlandais contre le fluet attaquant italien à licence suisse du HC Lugano aurait évidemment très mal pu se terminer pour le joueur des Bianconeri, violemment projeté contre la bande alors qu’il tentait de déborder le champion du monde et olympique du GSHC.
Les arbitres - Miroslav Stolc et l’ex-pro de Rapperswil Stefan Hürlimann - ont choisi de ne pas signaler de faute sur cette action litigieuse. Ont-ils eu raison? C’est possible. Par contre, ce qui a suivi est indigne d’un arbitrage de haut niveau.
La santé des joueurs en danger
Fous de rage, deux joueurs luganais – le défenseur Samuel Guerra et le capitaine Calvin Thürkauf – ont enchaîné plus d’une dizaine de crosschecks (!) dans le dos, les côtes et les avant-bras du Finlandais, lequel n’a pas bronché malgré l’avalanche de coups. La palme revient à Thürkauf, auteur d’une demi-douzaine de coups de canne à la suite dans le coin de la patinoire, sous le nez des arbitres, avant d’être finalement pénalisé pour un crosscheck sur… Linus Omark!
En refusant de sanctionner immédiatement ces coups de canne destinés à blesser un adversaire, les arbitres ne mettent-ils pas en grand danger la santé des joueurs? Poser la question, c’est y répondre.

Calvin Thürkauf a enchaîné les coups de canne dans le dos de Teemu Hartikainen sans être pénalisé.
À Berne aussi
À Berne dans le même temps, les arbitres Micha Hebeisen et le Finlandais Mikko Kaukokari ont eux aussi ignoré de nombreux crosschecks évidents dans les deux camps (dont une bonne demi-douzaine venant de Chris DiDomenico) et n’ont jamais donné l’impression de maîtriser la rencontre. Ils n’ont par exemple pas bronché lorsque à la deuxième pause, DiDomenico a copieusement insulté un juge de ligne à bout portant sur le chemin des vestiaires.
À la deuxième intermission, un superviseur des arbitres nous a glissé: «Si ça continue, ce match va déraper». Ce qui, évidemment, n’a pas manqué d’arriver.
La partie s’est terminée dans la confusion totale, avec DiDomenico dans le rôle principal. Une charge contre la tête de Viktor Lööv non sanctionnée, suivie d’un tir sujet à interprétation à 4 secondes de la fin dans le bas du dos du Suédois qui était à terre après avoir été dangereusement balayé (slew-footing) derrière les patins par Tyler Ennis, puis une pluie de coups dans la mêlée qui a suivi. Ici aussi, les arbitres ont complètement perdu le contrôle de la situation sous les yeux de leur chef, Andreas Fischer, présent dans les gradins.
Si les arbitres ne serrent pas la vis rapidement en éliminant les coups de canne et crosschecks visant à blesser et à faire des dégâts, ces deux séries risquent bien de dégénérer.