EspagnePolémique après la mort d'un chimpanzé en fuite
Des agents espagnols ont abattu à Majorque une femelle chimpanzé qui s'était enfuie d'un zoo.

Une femelle chimpanzé a été abattue alors qu'elle s'était enfuie d'un zoo.
Des associations de protection des animaux ont dénoncé ce mardi 5 mai la mort en Espagne d'une femelle chimpanzé, Eve, abattue par des agents de la Garde civile après s'être enfuie d'un zoo en compagnie d'Adam, un mâle de son espèce.
«Elle était très nerveuse, elle risquait d'attaquer un des membres de l'équipe de recherche et il n'a pas été possible d'utiliser des fléchettes anesthésiantes» lorsque les agents l'ont localisée lundi sur l'île touristique de Majorque, aux Baléares, a expliqué un porte-parole de la Garde civile.
«Il s'agit de deux grands singes, un mâle et une femelle, pesant entre 70 et 80 kilos chacun», a-t-il précisé, ajoutant que sur un primate de cette taille, l'anesthésie «met environ 5 minutes à faire son effet», ce qui laisse le temps à l'animal d'«attaquer».
Traitement irresponsable des grands singes
C'est vers 12h30 lundi que les deux singes du zoo et parc safari de Sa Coma, situé à l'est de Majorque, ont pris la fuite. «Il semblerait qu'ils aient écarté les barreaux de leur cage mais nous ne sommes pas encore sûrs», a indiqué le porte-parole de la Garde civile.
Les recherches se poursuivaient mardi dans une zone montagneuse et arborée pour retrouver le mâle. «Nous tentons d'abord de l'attraper sans lui faire de mal mais s'il n'y a pas d'autre choix, il faudra aussi l'abattre», a dit le porte-parole de la Garde civile aux Baléares.
L'organisation espagnole de protection des primates «Projet Grand Singe» a demandé mardi aux autorités de fermer le zoo «immédiatement après le traitement irresponsable des grands singes et l'absence d'un protocole de sécurité qui aurait pu éviter la fuite et la mort» de la femelle.
«Nous regrettons profondément la mort d'Eve et condamnons ce qui s'est passé», a déclaré Javier Moreno, co-fondateur de l'organisation «Egalité pour les animaux». «Ce n'est pas la première fois que des animaux désespérés s'échappent de ces lieux et sont ensuite abattus», a-t-il déploré.