Roumanie: Polémique après une attaque d'ours

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RoumaniePolémique après une attaque d'ours

Des plantigrades ont attaqué deux bergers des Carpates samedi. Le débat est nourri sur l'abattage éventuel de ces animaux.

La Roumanie compte environ 6000 ours bruns, soit 60% de la population de ces plantigrades en Europe

La Roumanie compte environ 6000 ours bruns, soit 60% de la population de ces plantigrades en Europe

Keystone

Deux bergers des Carpates roumains ont été gravement blessés samedi par une attaque d'ours, attisant le débat entre partisans et opposants de mesures d'abattage de ces plantigrades.

Selon le directeur de l'Association des chasseurs de la région de Harghita (centre) Janos Zsolt, cité par l'agence Agerpress, «les deux bergers se trouvaient avec leurs brebis dans une prairie» à huit kilomètres d'un village lorsque l'attaque est survenue. Les deux hommes, âgés de 53 et de 43 ans, dont la vie n'est pas en danger, ont été hospitalisés. L'un deux a notamment été mordu à la tête, à la hanche et aux organes génitaux.

La Roumanie compte environ 6000 ours bruns, soit 60% de la population de ces plantigrades en Europe, dont un quart dans le département de Harghita. Sept personnes ont été attaquées par des ours dans cette région depuis le début d'année, dont un autre berger il y a quinze jours, selon des sources locales.

Mercredi, 500 personnes, dont des maires et des fermiers venus des Carpates, ont manifesté devant le ministère de l'Environnement à Bucarest afin d'obtenir une dérogation permettant l'abattage des plantigrades jugés dangereux. Le lendemain, le ministère de l'Environnement a proposé une dérogation, soumise à débat public, portant sur l'abattage de 140 spécimens.

Fin 2016, le ministère avait décidé de suspendre son autorisation annuelle permettant l'abattage de 552 ours. Renouvelée tous les ans depuis 2000, cette dérogation aux directives de l'Union européenne suscitait la colère des défenseurs de l'environnement.

«Je pense que les gens sont responsables des attaques des animaux, dans la mesure où ils empiètent sur leur territoire, notamment à cause de la pression exercée sur les pâturages», a pour sa part estimé le préfet de Harghita, Jean Andrei.

(AFP)

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