Le Tribunal de police de Genève a condamné ce mercredi 5 novembre un policier du canton à une peine de 14 mois de prison avec sursis pour lésions corporelles simples et abus d'autorité.

En octobre 2013, il avait notamment frappé un homme à la tête avec une béquille, alors qu'il n'était pas en service et que son supérieur lui avait interdit d'intervenir.

Le président du tribunal Stéphane Zen-Ruffinen a estimé que l'accusé s'était rendu intentionnellement au contact de la victime et qu'il avait fait preuve «d'intentions belliqueuses» à son encontre. Lors des faits, le prévenu était accompagné d'un collègue de travail en civil, qui a été condamné à une peine pécuniaire avec sursis.

Le Tribunal a également considéré que l'accusé avait fait preuve d'imprudence en août 2012, lors des Fêtes de Genève, alors qu'il conduisait un fourgon de police et qu'il a écrasé le pied d'une personne, lui occasionnant des blessures. Selon le tribunal, la foule était dense et la vitesse du véhicule un peu trop élevée.

Le prévenu a aussi été condamné pour avoir cassé le bras d'un suspect en septembre 2011, lors d'une intervention pour une tentative de viol présumée, en effectuant une clé de bras trop appuyée. Selon le Tribunal de police, l'accusé a utilisé des moyens disproportionnés par rapport à la résistance opposée par le suspect.

Les avocats des deux policiers, qui avaient plaidé l'acquittement, ont annoncé qu'ils allaient faire appel du verdict rendu par le Tribunal de police. Pour Robert Assaël, l'avocat du principal prévenu, son client est victime «d'une erreur judiciaire». Il a annoncé qu'il se battrait jusqu'au bout pour obtenir gain de cause.