Football: Sion à Bâle: et si cette fois, c'était enfin la bonne?

Publié

FootballSion à Bâle: et si cette fois, c'était enfin la bonne?

Pour les Valaisans, le déplacement de Saint-Jacques demeure maudit en championnat. Ils ne s'y sont plus imposés depuis août 1997.

Didier Tholot prend le meilleur sur le FC Bâle de Ceccaroni, au sol. Pour Sion, cela n'est plus arrivé depuis ce fameux 2 août 1997.

Didier Tholot prend le meilleur sur le FC Bâle de Ceccaroni, au sol. Pour Sion, cela n'est plus arrivé depuis ce fameux 2 août 1997.

Keystone

Chaque fois que le FC Sion se déplace à Bâle pour le compte du championnat, une image réapparaît, toujours la même. Sur ce document d'époque, on y voit Didier Tholot s'envoler au-dessus de Massimo Ceccaroni sous le regard de Sébastien Barberis. Cette photo d'archive date du 2 août 1997, coïncidant avec la dernière victoire du club valaisan sur les bords du Rhin. Christian Constantin en était déjà le président.

Ce jour-là, les visiteurs, entraînés à l'époque par Alberto Bigon, s'étaient imposés 3-1 grâce à un doublé de Pascal Camadini et un but de celui qui deviendra plus tard leur entraîneur.

Depuis, c'est le grand néant. Des dizaines de techniciens se sont succédé sur le banc de Tourbillon, mais rien n'a changé au niveau du résultat lors de ses déplacements sur sol rhénan. Excepté la parenthèse enchantée de la Coupe de Suisse et d'un treizième trophée soulevé au printemps 2015 (3-0 contre Bâle), Sion attend toujours le déclic en championnat, restant sur une série négative de 22 défaites et 10 nuls, le dernier «fêté» le 18 mai 2017 (2-2). Une série noire qui dure depuis 22 ans, 10 mois et 26 jours, autant parler d'une éternité.

Et si cette fois, c'était enfin vraiment la bonne? Plusieurs facteurs pourraient inciter à un optimisme... prudent. Passons-les en revue.

1. Un championnat des surprises

Après quatre mois d'arrêt forcé, ce «nouveau» championnat semble être celui des surprises, qui sont légion depuis la reprise. A Sion d'en profiter pour confirmer cette tendance en continuant sur ce qu'il a montré de rassurant dans le derby du Rhône. En championnat, le club de Tourbillon, qui n'a toujours pas gagné en 2020, reste sur une seule victoire (2-1 contre Thoune le 30 novembre) lors de ses... 18 derniers matches, ça suffit!

2. Effacer le naufrage de Noël

Preuve que Bâle ne convient pas au FC Sion, celui-ci reste sur six défaites consécutives contre le FCB, avec un goal-average de… 4-17. Le 8 décembre dernier, son dernier passage à Saint-Jacques s'était soldé par un cuisant revers (4-0, deux fois Cabral, Cömert et Pululu). Si Sion entend frapper un grand coup pour effacer le naufrage de Noël, accessoirement se donner de l'air, c'est ce dimanche à Saint-Jacques et nulle part ailleurs.

3. Un «survivant» nommé Fickentscher

Remplaçant ce jour-là d'Andris Vanins, Kevin Fickentscher est le dernier «survivant» du 1er mai 2011, qui avait vu le FC Sion de Laurent Roussey infliger une petite correction au FC Bâle à Tourbillon (3-0). Très impliqué, le capitaine ne manquera pas de jouer les motivateurs. Voici 9 ans, Geoffroy Serey Die avait certes aussi participé au match dans les rangs valaisans, mais l'Ivoirien, aujourd'hui de retour, ne sera pas qualifié avant la prochaine saison.

4. Sion ne souffrira pas de la pression

S'il est un moment où il fait bon affronter Bâle chez lui, c'est sans doute maintenant. Dans une configuration réduite à 1000 spectateurs, Sion ne souffrira pas de la pression habituelle des fans de la Muttenzerkurve et du public. Face à un FCB soumis à des querelles internes, Paolo Tramezzani sait qu'il peut asseoir sa crédibilité et effacer le souvenir de son compatriote Bigon. Avec Lugano, le Mister avait encaissé un sec 4-0 à Bâle en février 2017. Une revanche dimanche?

5. Un espoir nommé Uldrikis

Depuis l'arrivée de Tramezzani, Roberts Uldrikis, relégué en tribune, n'a pas encore reçu sa chance. L'international letton n'a d'ailleurs eu droit qu'à huit minutes de jeu cette année. On se souviendra pourtant qu'en août 2018, le jeune homme avait signé un prometteur doublé à Bâle en un quart d'heure, un doublé qui avait effacé les réussites initiales d'Ajeti et de Fabian Frei. Revenu à 2-2, Sion avait tout perdu sur un auto-goal de Neitzke (71e). L'heure du géant Uldrikis va-t-elle à nouveau sonner? Ses 198 centimètres pourraient faire du bien dans le rectangle bâlois.

En créant la surprise dimanche après-midi, Sion mettrait fin à une attente qui n'a que trop duré. Il pourrait alors sans autre s'attaquer à un autre record, encore plus vieux celui-ci puisque remontant au 17 août 1996, date de sa dernière victoire à Berne en championnat (2-1). Mais chaque chose en son temps...

Nicolas Jacquier

12'000 spectateurs au «Joggeli»

Ton opinion