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KremlinPoutine nomme des ex-ministres à des postes influents

Le président russe Vladimir Poutine a nommé mardi une série d'ex-ministres du gouvernement sortant à des postes dans la puissante administration présidentielle, selon un décret publié sur le site du Kremlin.

Vladimir Poutine a été réélu en mars pour un troisième mandat porté à six ans par une réforme constitutionnelle.

Vladimir Poutine a été réélu en mars pour un troisième mandat porté à six ans par une réforme constitutionnelle.

AFP

Les ex-ministres du Transport Igor Levitine, du Développement économique Elvira Nabioullina, de l'Education Andreï Foursenko, de la Santé Tatiana Golikova, de la Communication Igor Chtchegolev, et des Ressources naturelles Igor Troutnev, qui n'ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement dirigé par Dmitri Medvedev, ont été nommés à des postes de conseillers.

L'ex-ministre de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, dont le mandat a été entaché ces derniers mois par un vaste scandale de tortures policières, a lui été nommé secrétaire adjoint du Conseil de sécurité. Sergueï Ivanov, ancien vice-Premier ministre, a été reconduit au poste de chef de l'administration présidentielle.

Nouveau gouvernement

Vladimir Poutine avait annoncé lundi la composition du nouveau gouvernement, où sont apparues quelques nouvelles têtes mais dans lequel ses plus proches alliés ont gardé l'essentiel des postes clés, aussi bien dans le domaine de l'économie et de la diplomatie que de la défense.

Igor Chouvalov, est ainsi numéro deux du gouvernement et le seul vice-Premier ministre, chargé de superviser le bloc économico- financier, tandis que Sergueï Lavrov a été reconduit à la tête du ministère des Affaires étrangères et que Anatoli Serdioukov a conservé son poste de ministre de la Défense.

Remaniement alibi

Le grand absent dans la nouvelle équipe au pouvoir est l'ex-vice Premier ministre Igor Setchine, un proche de Vladimir Poutine qui a supervisé pendant des années le secteur énergétique. Ses relations avec Dmitri Medvedev sont notoirement mauvaises.

Vladimir Poutine est resté l'homme fort du pays pendant ses années passées à la tête du gouvernement, quand il avait du quitter le Kremlin, la Constitution ne lui permettant pas d'enchaîner un troisième mandat présidentiel consécutif. Il a été réélu en mars pour un troisième mandat porté à six ans par une réforme constitutionnelle.

Dmitri Medvedev, que Vladimir Poutine avait propulsé au Kremlin en 2008 et qui a renoncé à se représenter pour permettre le retour de son aîné à la fonction suprême, a pour sa part été nommé Premier ministre. Cet échange de postes est une des causes à l'origine de la vague de contestation depuis décembre du régime de Vladimir Poutine.

Ce remaniement a renforcé l'idée en Russie que le tandem au pouvoir gardait la même élite en place, malgré ses promesses de renouvellement et de réformes.

Selon la presse russe de mardi, le Kremlin gardera la main sur les décisions politiques et économiques.

(ats/afp)

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