Canton de BernePremière étape pour le parc éolien bicantonal
Les citoyens de Sonvilier (BE) ont donné leur feu vert à l'implantation de onze turbines.

Photo d'illustration.
Un nouveau projet de parc éolien pourrait voir le jour à cheval entre les cantons de Berne et de Neuchâtel. Les citoyens de Sonvilier (BE) ont donné dimanche lors d'un vote consultatif leur feu vert à l'implantation de onze turbines.
Le projet a été adopté par 295 voix contre 100, a indiqué dimanche le maire de cette commune du Jura bernois Marc Jean-Mairet. La participation s'est élevée à 49,64%. «Le projet va de l'avant», s'est félicité le maire. Il bénéficiait du soutien du Conseil municipal qui souhaite s'engager dans la voie d'une politique énergétique durable.
Malgré ce «oui» sorti des urnes, le projet n'est pas définitivement approuvé. Les citoyens de ce village du Jura bernois à la frontière avec le canton de Neuchâtel devront se prononcer à présent sur le plan de quartier qui fait office de permis de construire.
Projet bicantonal
Développé en collaboration avec la commune neuchâteloise de Val-de-Ruz, ce projet éolien bicantonal prévoit l'implantation de onze aérogénérateurs, sept sur sol bernois et quatre sur territoire neuchâtelois. Le parc a été baptisé «Quatre Bornes» pour illustrer son aspect transfrontalier.
A Neuchâtel, ce projet éolien (La Joux-du-Plâne/Val-de-Ruz et L'Echelette/Sonvilier) a déjà été approuvé par le peuple. Il fait en effet partie des cinq sites éoliens retenus par le plan directeur approuvé par les citoyens en 2014.
Initiative d'agriculteurs
Financé par le Groupe E Greenwatt, ce projet lancé en 2006 par un groupe d'agriculteurs permettrait de produire 83 millions de kWh par an. Cette valeur équivaut à la consommation électrique d'environ 20'000 ménages. L'investissement prévu s'élève à 100 millions de francs, indique Groupe E Greenwatt sur son site.
Si le «non» l'avait emporté dimanche, les autorités communales auraient alors abandonné ce projet, dans tous les cas sous cette forme. Il aurait dû être repensé du côté neuchâtelois. Les opposants doutaient de sa rentabilité et dénonçaient l'impact des éoliennes sur le paysage.