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sportPrétendants à la présidence du CIO et candidates aux JO-2020 passent au grand oral (PRESENTATION)

LAUSANNE, 01 juil 2013 (AFP) - Les six candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO) tout comme les trois villes en lice pour les Jeux d'été de 2020 passeront leur grand oral cette semaine à Lausanne, à deux mois des multiples élections à Buenos Aires.

La fièvre électorale promet de gagner la capitale de l'institution olympique, où sont conviés les quelque cent membres du CIO pour une session extraordinaire mercredi et jeudi. En clôture, les six hommes qui briguent la succession du Belge Jacques Rogge à la tête de l'Olympe pourront pour la première fois s'adresser à l'ensemble de leurs pairs. L'Allemand Thomas Bach, l'Ukrainien Sergey Bubka, le Portoricain Richard Carrion, le Singapourien Ser Miang Ng, le Suisse Denis Oswald et le Taïwainais Ching-Kuo Wu défileront ainsi à la tribune pour exposer oralement leur vision qu'ils ont déjà couchée sur papier. Si Sergueï Bubka, la légende de la perche, est le seul connu du grand public, l'actuel président du Comité olympique ukrainien fait figure d'outsider dans la bataille surtout face à Thomas Bach, patron du Comité olympique allemand et vice-président du CIO parti le premier. Mais l'exercice qui se fera à huis clos pourrait permettre de redistribuer les cartes entre les six prétendants, qui sont soumis à de très strictes règles de campagne jusqu'à l'élection du prochain patron du CIO le 10 septembre dans la capitale argentine. Istanbul, Madrid et Tokyo ont déjà bien rôdé leurs présentations, après avoir déjà fait valoir leurs arguments devant le gratin de dirigeants sportifs le 30 mai à Saint-Pétersbourg puis devant les quelque 200 comités olympiques nationaux le 15 juin à Lausanne, mais ils s'attaqueront à un auditoire hautement plus important puisque ce seront les mêmes personnes qui voteront le 7 septembre. Intronisation La métropole turque devra oublier cette fois les cartes postales du Bosphore pour se concentrer à réparer les dommages causés à sa candidature par la vague de contestation qui a secoué la Turquie en juin. Surtout que les grandes manifestations au Brésil, qui ont dévié en dénonciation des dépenses somptuaires engagées pour la Coupe du monde 2014 et les jeux Olympiques 2016, pourraient refroidir encore un peu plus les membres du CIO de prendre un nouveau risque en accordant les Jeux à un autre pays émergent, aussi solide soit son taux de croissance. La commission d'évaluation du CIO qui a inspecté les trois villes en mars n'a pas dégagé de claire favorite dans son rapport purement technique publié la semaine dernière, jugeant les trois projets "de grande qualité" avec chacun une vision et des risques qui lui sont propres. "Les membres du CIO auront un choix difficile à faire en septembre à Buenos Aires", a même averti son inspecteur en chef Craig Reedie. Le rapport pointait cependant le grand risque de congestion à Istanbul qui joue la carte des Jeux sur deux continents, contrairement à Madrid et Tokyo dont les projets compacts sont de solides atouts. La course pour l'organisation pour d'autres Jeux, les jeux Olympiques de la Jeunesse d'été 2018, connaîtra elle son épilogue jeudi avec le choix de la ville-hôte entre Buenos Aires, Glasgow et Medellin (Colombie). C'est mercredi que le CIO intronisera enfin ses quatre nouveaux membres, le Français Tony Estanguet, la Slovaque Danka Bartekova, l'Australien James Tomkins et la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, si la commission exécutive mardi donne bien son feu vert. Tous quatre avaient été élus à la commission des athlètes du CIO en août pendant les Jeux de Londres, avant que cette élection ne soit remise en cause, en vain, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) par deux candidats disqualifiés. stp/dhe

(AFP)

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