Terrorisme: Prise d'otages dans un hôtel au Mali: au moins 12 morts

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TerrorismePrise d'otages dans un hôtel au Mali: au moins 12 morts

Les forces spéciales maliennes ont donné l'assaut samedi contre l'hôtel de Sévaré, au Mali, libérant les quatre otages d'islamistes présumés. Au moins douze personnes ont été tuées.

Les forces maliennes avaient bouclé la zone et tentaient, depuis lors, de «déloger» les islamistes de l'hôtel.

Les forces maliennes avaient bouclé la zone et tentaient, depuis lors, de «déloger» les islamistes de l'hôtel.

AFP

«Il y a eu douze morts au total» durant les opérations dans cette ville à plus de 620 km au nord-est de Bamako, a affirmé samedi à l'AFP un responsable militaire malien: «Cinq Fama (membres des Forces armées maliennes), cinq terroristes et deux Blancs» dont les identités et nationalités sont en cours de vérification.

Deux autres sources militaires distinctes ont confirmé à l'AFP ce bilan de douze tués. Pourtant, si l'on tient compte des dernières déclarations de l'ONU, ce bilan pourrait être plus lourd et atteindre quinze morts. Sollicité, un responsable de l'armée malienne a indiqué qu'aucun bilan définitif n'était arrêté et qu'il pourrait y avoir «probablement» plus de décès.

Dans un communiqué, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) annonce en effet que cinq employés travaillant pour des sous-traitants ont péri: «Un Malien, qui était le chauffeur de la compagnie sous-traitante de la Minusma, un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens».

Ban Ki-moon soutient le processus de paix

Elle fait également état de quatre rescapés : deux Sud-Africains, un Russe et un Ukrainien. «Ils sont tous en bonne santé. Leur présence à l'hôtel n'a pas été détectée par les assaillants et la Minusma était en contact permanent avec eux tout au long de l'attaque et jusqu'au dénouement de la situation», précise-t-elle.

Plus tôt, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait réaffirmé dans un communiqué son soutien au processus de paix dans le pays.

Des sources militaires maliennes mentionnaient vendredi la possible présence de clients français dans l'hôtel. L'état-major des forces armées françaises a par ailleurs précisé que le contingent français présent au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane n'était pas intervenu directement sur le terrain, contrairement à ce qu'a laissé entendre Bamako.

Menace permanente des islamistes

Les auteurs de l'attaque avaient fait irruption vendredi matin dans l'hôtel Byblos, fréquenté par le personnel de la Minusma. Ils s'y étaient retranchés avec plusieurs otages. Un témoin a rapporté que l'assaut lancé par les forces spéciales maliennes avait été mené entre 04h00 et 05h00 samedi.

Située non loin de Mopti, dans le centre du Mali, Sévaré se trouve à quelque 600 km au nord-est de la capitale, Bamako. L'attaque du Byblos, bien plus au sud des zones où opèrent traditionnellement les islamistes, illustre la menace que ceux-ci continuent de représenter plus de deux ans après l'intervention des soldats français de l'opération Serval et de soldats africains.

Le mois dernier, le groupe Ansar Dine, lié à Al Qaïda, a revendiqué une série d'attaques contre des casques bleus de l'ONU et des soldats maliens à Bamako et dans des secteurs proches des frontières avec la Côte d'Ivoire et la Mauritanie.

Le groupe djihadiste n'a pas pris part aux discussions qui ont abouti en juin à la conclusion d'un accord de paix et de réconciliation entre les principaux groupes rebelles touaregs et le gouvernement malien.

(ats)

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