Belgique: Procès Abdeslam: un dispositif sécuritaire dingue

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BelgiqueProcès Abdeslam: un dispositif sécuritaire dingue

Hélicos, blindés, barbelés, unités d'élite: le Palais de Justice de Bruxelles a été transformé en forteresse pour accueillir Salah Abdeslam.

par
Renaud Michiels
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Bien que non menotté, Salah Abdeslam est resté enfermé sur lui-même.

Bien que non menotté, Salah Abdeslam est resté enfermé sur lui-même.

EMANUEL DUNAND/EPA
À Bruxelles, pas de box pour les accusés: Abdeslam a été placé sur un banc, non menotté, mais encadré par des policiers d'élite.

À Bruxelles, pas de box pour les accusés: Abdeslam a été placé sur un banc, non menotté, mais encadré par des policiers d'élite.

EMANUEL DUNAND/EPA
À Bruxelles, pas de box pour les accusés: Abdeslam a été placé sur un banc, non menotté, mais encadré par des policiers d'élite.

À Bruxelles, pas de box pour les accusés: Abdeslam a été placé sur un banc, non menotté, mais encadré par des policiers d'élite.

EMANUEL DUNAND/EPA

Sécurité à Bruxelles

L'entier du dispositif sécuritaire pour protéger le Palais de Justice n'a évidemment pas été révélé, mais rien que la partie visible était hors norme. À l'exception d'une route, tous les axes menant au bâtiment ont été bouclés et interdits, même aux piétons; des blocs de béton ont été installés pour se prémunir d'attaques à la voiture-bélier; des barbelés ont été installés devant le Palais de Justice ainsi que des barrières pour filtrer les personnes autorisées à s'y rendre; la police fédérale a dépêché de nombreux véhicules, dont des blindés et des centaines d'hommes, dont des membres d'unités d'élite lourdement armés.

Des militaires ont aussi été réquisitionnés. Le Palais était hier régulièrement survolé par un hélicoptère. «Des moyens techniques permettant de localiser dans le périmètre des personnes enregistrées comme radicalisées» ont été mis en œuvre, ajoute encore Le Figaro.

Sécurité dans le Palais de Justice

Assurer la sécurité à l'intérieur du Palais de Justice de Bruxelles représentait un vrai défi car le bâtiment est aussi vétuste que gigantesque: il est plus volumineux que la basilique Saint-Pierre de Rome. Toutes les entrées, sauf une, ont été condamnées. Pour y pénétrer, il fallait se soumettre à une fouille et passer par un détecteur de métaux, y compris le personnel et les avocats, habituellement exemptés.

Pour des raisons évidentes, le Palais n'abritait hier qu'une seule audience, celle de Salah Abdeslam et de son complice. L'ensemble du bâtiment a été passé au peigne fin, principalement pour rechercher des explosifs. L'intérieur du géant, qui contient 1530 portes et 1513 fenêtres, était quadrillé par quelque 200 agents pilotés par le centre de commandement de la police de Bruxelles-Ixelles.

Sécurité dans la salle

La salle d'audience 0.30, au rez-de-chaussée du Palais de Justice, a été passée au crible avant le procès, y compris par des chiens recherchant des explosifs. Pour y accéder, il fallait passer par un second portique détecteur de métaux. Téléphones ou ordinateurs étaient interdits dans la salle. Là, pas de box pour les accusés, simplement placés sur un banc au premier rang.

Salah Abdeslam est apparu portant une chemise blanche, les cheveux plus longs que lors de sa cavale, et avec une barbe fournie. Comme l'autre prévenu, Sofien Ayari, il a comparu non menotté. Mais chacun était encadré par deux hommes encagoulés prêts à intervenir. Il s'agissait d'agents du Gotts, une unité d'élite de la police fédérale belge spécialisée dans les transferts de prisonniers à hauts risques.

L'audience

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