CommémorationPyongyang envoie son chef de l'Etat à Moscou
Kim Jong-Un, qui a renoncé à se rendre aux commémorations de la victoire de 1945 à Moscou, enverra son chef de l'Etat représenter la Corée du Nord.

Kim Jong-Un avait annulé sa venue à Moscou sous le prétexte de «questions intérieures».
La Corée du Nord a annoncé ce lundi 4 mai que son chef de l'Etat assisterait aux célébrations de la victoire sur l'Allemagne nazie le 9 mai à Moscou, après le désistement du numéro un du régime Kim Jong-Un.
Le jeune dirigeant nord-coréen, qui aurait dû effectuer à cette occasion son premier voyage officiel à l'étranger et son baptême du feu diplomatique, avait accepté en janvier l'invitation de la Russie.
Mais il a finalement renoncé sous le prétexte de «questions intérieures», alimentant les spéculations sur les raisons de sa défection allant de remous au sein du régime au refus de Moscou de signer un accord d'armement.
Manque de confiance?
Des spécialistes estiment plus prosaïquement que Kim Jong-Un, âgé d'une trentaine d'années et en poste seulement depuis un peu plus de trois ans, ne se sentait pas prêt à se frotter à de nombreux dirigeants étrangers, parmi lesquels le président chinois Xi Jinping.
C'est donc Kim Yong-Nam, 87 ans, qui fera le déplacement. Ce haut cadre du régime nord-coréen est quant à lui un habitué des sommets internationaux.
Pour de nombreux observateurs, la visite de Kim Jong-Un à Moscou avait été perçue comme un signe de la volonté de Pyongyang de réduire sa dépendance à l'égard de la Chine, son principal allié, et de se rapprocher de Moscou, qui a multiplié les signes de soutien.