HOCKEY SUR GLACEQuand Chris McSorley décide de s'expulser du match
Furieux contre les arbitres, l'entraîneur de GE Servette a pris ses cliques et ses claques alors qu'il restait plus de deux minutes à jouer samedi aux Vernets.
- par
- Cyrill Pasche

Chris McSorley a préféré se mettre hors-jeu samedi soir.
Flashback: samedi soir aux Vernets, acte IV des quarts de finale entre GE Servette et Lugano (2-7), 58e minute de jeu: Chris McSorley en a assez (son équipe a bu la tasse face à Pettersson, Klasen & Co.), le coach ontarien vient de se prendre de bec avec les arbitres (il a écopé d'une pénalité mineure) et choisit, à la surprise générale, de mettre prématurément un terme à sa soirée de travail.
L'Ontarien, furieux, quitte donc le banc de son équipe et retourne aux vestiaires alors qu'il reste pourtant 2 minutes et 41 secondes à écouler… «C'est la première fois en 25 ans de coaching que cela m'arrive, et c'est sans doute la première fois dans l'histoire du hockey qu'un coach décide de ne pas terminer une rencontre.» C'est depuis son bureau, à quelques mètres de là, qu'il prendra note des deux derniers buts de Lugano, inscrits en double supériorité numérique.
«J'ai choisi de me retirer du match. Et ciao!»
Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour en arriver jusque-là? «A un moment donné, j'ai dit aux arbitres (ndlr: MM. Koch et Wiegand) que je ne remettrais pas mon équipe, qui venait d'écoper de trois pénalités mineures d'un seul coup, sur la glace. Ils m'ont répondu que si mes joueurs ne revenaient pas, ils me sanctionneraient d'une pénalité de match. J'ai donc préféré prendre moi-même l'initiative de me retirer du match. Je leur ai répondu que s'ils n'étaient pas capables de faire leur boulot, j'allais aussi arrêter de faire le mien. Et ciao! Ils ne savaient plus quoi faire car ils ne s'y attendaient pas, ils étaient choqués…»
L'entraîneur des Aigles n'a toutefois pas remis en question la victoire tessinoise. «Il n'y a rien à redire, Lugano a été bon. Mais perdre 2-1 ou 20-1, cela ne change rien. Nous serons prêts mardi pour l'acte V chez eux.»