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Football«Quoi qu'il advienne, je serai toujours là»

Président d'un Servette FC mal barré, Hugh Quennec refuse de céder au pessimisme. Il explique pourquoi. Même en cas de scénario du pire, le patron de la Praille ne quitterait pas le rafiot «grenat».

par
Nicolas Jacquier
Keystone

Hugh Quennec, avec 1 seul point sur 6 possibles depuis la reprise, Servette a réussi tout sauf un départ idéal, alors qu'il se trouve relégué à 7 points de Thoune. Comment vivez-vous cette situation comptable pour le moins compliquée?

C'est clair que ce n'est pas ce que l'on espérait. On aurait aimé en avoir au moins 4. Là, un seul point, ce n'est pas assez. C'est donc une déception mathématique. A Thoune, on a trop été sur les talons en deuxième mi-temps, faute de pouvoir contrôler le ballon.

Dans quelle mesure y croyez-vous encore?

Je suis un battant, donc j'y crois toujours, au moins tant qu'il y a lieu de le faire. J'ai toujours fonctionné ainsi avec GE Servette. C'est ce message que je veux faire passer avec notre entraîneur (Sébastien Fournier) auprès des joueurs. Je ne veux pas commencer à chercher des excuses ici ou là, ce n'est pas mon genre ni le moment. Ce n'est pas non plus celui de sombrer dans le défaitisme. Il ne s'agit pas de se projeter aujourd'hui sur la dernière journée du championnat, mais de nous concentrer sur la prochaine, avec la venue de Lausanne, qui doit servir de déclic. Notre force, c'est notre solidarité. Il n'y a pas de conflits internes, le groupe est sain, même s'il manque peut-être d'expérience. Il faudrait juste enclencher une série positive… Vous savez, Thoune, Lucerne, Lausanne et Zurich tremblent aussi. Il n'y a pas que nous à être en danger. Cela dit, même si l'on devait enchaîner 6 victoires d'affilée, rien ne serait encore définitivement acquis.

Concrètement, quelles seraient les conséquences d'une relégation pour Servette? Servette est historiquement un club de Super League et le redeviendrait en cas de scénario catastrophe. Sans doute est-il plus facile de remonter en foot, avec une promotion directe, qu'en hockey sur glace. Je ne peux pas m'imaginer Servette ailleurs que dans l'élite, idéalement pour y jouer les premiers rôles.

En cas de scéanrio du pire, serez-vous toujours à la tête du Servette FC?

Quoi qu'il advienne, je serai toujours là. Il faudrait de sérieux problèmes financiers, et la nécessité de trouver d'autres fonds, pour que j'envisage de cèder ma place, mais l'on est nullement dans ce cas de figure. Même si notre budget, déjà fortement réduit et contrôlé par la Ligue, ne serait que peu affecté par une relégation.

On parle de la volonté d'Evian-Thonon-Gaillard de venir jouer ses matches au Stade de Genève. Qu'en est-il au juste?

A ce jour, je n'ai reçu aucune convocation pour me rendre à l'UEFA discuter de ce dossier, ni demande concrète d'Evian. Sur le fond, pourquoi pas. En tant qu'exploitant du stade, c'est moi qui finalement peux décider qui y joue ou pas… Le loyer qu'Evian nous verserait serait appréciable. Mais je dois aussi sonder quelle serait la réaction de nos supporters. Maintenant, si M. Platini devait dire non, je m'inclinerai. Je ne vais pas commencer à me lancer dans des polémiques sans fin.

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