GroenlandQuota de pêche bloqué pour les baleiniers
La Commission baleinière internationale, qui s'est tenue à Panama, a décidé de ne pas attribuer d'autorisation de chasse pour les indigènes du pays. D'autres ont eu le permis.

Un bateau islandais en train de remorquer deux cétacés.
La 64e session de la Commission baleinière internationale (CBI) s'est terminée vendredi dernier à Panama. La Suisse, représentée par Bruno Mainini de l'Office vétérinaire fédéral (OVF), a présidé la session. Le principal sujet de cette session qui s'est tenue du 2 au 6 juillet 2012, était de redéfinir les quotas de capture pour les populations indigènes.
Autorisation au cas par cas
S'il a été possible d'accorder des quotas de capture de baleines pour les six prochaines années aux indigènes d'Alaska (USA), de Chukotka (Russie) et de Saint Vincent et des Grenadines, il en est allé autrement pour le Groenland qui n'a pas présenté de manière convaincante les raisons pour lesquelles les quotas de capture actuels n'étaient plus suffisants. Aucun quota n'a été attribué aux indigènes du Groenland au terme de la session. La suite qui sera donnée à cette affaire fera l'objet de consultations politiques.
Le rejet de la demande de créer un sanctuaire baleinier dans l'Atlantique Sud était prévisible. Cette demande est contestée depuis plusieurs années et n'a pas recueilli la majorité exigée de ¾ des voix lors du vote.
Chasse à but scientifique
La République de Corée a créé la surprise en annonçant son intention de se lancer dans la "chasse scientifique" à la baleine. Tout État contractant de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine peut faire une telle demande.
Pourtant, il faut que la chasse scientifique ne conduise pas à la mise à mort des baleines, mais que d'autres méthodes soient utilisées. De plus il faut garantir que l'intervention dans la population baleinière et les résultats des recherches soient proportionnés. 89 pays sont membres de la CBI, avec des intérêts forts différents, selon l'OVF.
Le rôle du CBI
Après avoir décidé en 1986 un moratoire sur la chasse commerciale, la Commission attribue périodiquement des quotas de capture pour les indigènes.
Les indigènes doivent apporter la preuve que la chasse est nécessaire pour leur subsistance alimentaire et qu'il est nécessaire de préserver leurs traditions culturelles.
Le comité scientifique doit constater, en outre, que les quotas de capture accordés ne mettent pas en danger les populations de baleines.