Grande-BretagneRecommandations choc des médecins contre l'obésité
Les médecins britanniques veulent une taxe de 20% sur les sodas. Ils veulent limiter les fast-foods et éduquer les parents sur l'alimentation afin de lutter contre l'obésité qui touche un quart de la population.

Les médecins britanniques veulent imposer une taxe de 20% sur les boissons sucrées.
Les sodas devraient être taxés, les fast-food limités à proximité des écoles et des conseils sur l'alimentation des enfants devraient être fournis aux nouveaux parents, ont préconisé lundi des médecins britanniques pour tenter de lutter contre le fléau de l'obésité au Royaume-Uni.
"Le Royaume-Uni est le gros de l'Europe", souligne The Academy of Medical Royal Colleges, une organisation représentant quelque 220.000 praticiens, des chirurgiens aux généralistes, "unis pour établir une prescription contre l'épidémie d'obésité".
Un quart des adultes britanniques sont obèses selon les dernières enquêtes, un chiffre qui pourrait doubler d'ici 2050, et deux tiers sont en surpoids. Parmi les enfants de 10-11 ans, un sur cinq est obèse et un sur trois en surpoids, rappelle encore l'Académie, estimant qu'il s'agit du "plus grave problème de santé publique auquel est confronté le Royaume-Uni".
Série de recommandations
Ces médecins font donc une série de recommandations, à commencer par l'imposition d'une taxe de 20% sur les boissons sucrées "pendant au moins un an" et l'interdiction de l'implantation de nouveaux fast-food près des établissements scolaires.
Ces derniers devraient en outre être tenus de servir "des repas équilibrés" dans leurs cantines, des exigences qui devraient aussi s'appliquer aux hôpitaux, où les distributeurs de friandises et boissons devraient être proscrits.
L'Acadamie souhaite par ailleurs l'interdiction des publicités pour les aliments trop riches en graisses saturées, sucre et sel après 21H00 et un étiquetage clair des produits avec le nombre de calories, lisible par les enfants et les adolescents. Elle préconise que des conseils soient fournis aux nouveaux parents sur la manière de nourrir leurs enfants.
La Fédération de l'alimentation et des boissons, qui représente les fabricants, a minimisé la portée de ce rapport, estimant qu'il "apportait peu dans un important débat".
L'Académie promet, elle, qu'il marque le début d'une campagne où ses membres feront "tout ce qui est en leur pouvoir" pour promouvoir ces changements.