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AzerbaïdjanRéélu, Ilham Aliev salue le «triomphe de la démocratie»

Pour accéder à son troisième mandat consécutif, le président d'Azerbaïdjan Ilham Aliev a recueilli environ 84,6% des voix, après le dépouillement de 98% des bulletins, selon les derniers résultats partiels.

Ilham Aliev entame un troisième mandat à la tête de l'Azerbaïdjan.

Ilham Aliev entame un troisième mandat à la tête de l'Azerbaïdjan.

ARCHIVES, AFP

Le président sortant de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev a qualifié jeudi de «triomphe de la démocratie» la présidentielle dans ce pays du Caucase qu'il a remportée la veille avec près de 85% des suffrages, s'assurant ainsi un troisième mandat consécutif. Son opposant a dénoncé des fraudes «massives».

«L'élection présidentielle en Azerbaïdjan a été un triomphe de la démocratie», a déclaré dans une adresse télévisée à la nation Ilham Aliev, au pouvoir dans cette ex-république soviétique depuis qu'il a succédé à son père en 2003. «Le fait que le vote était libre et transparent est un pas important vers la démocratie», a-t-il affirmé.

Ilham Aliev a recueilli environ 84,6% des voix, après le dépouillement de 98% des bulletins, selon les derniers résultats partiels annoncés par la Commission électorale centrale. Son principal adversaire de l'opposition, Jamil Hasanli, ne totalisait que 5,5% des voix, selon ces résultats.

Le candidat de l'opposition a d'ores et déjà dénoncé des fraudes «massives» et a averti qu'il ne reconnaîtrait pas les résultats du scrutin. Dix candidats étaient en lice pour la présidence de cette ex-république soviétique du Caucase du Sud riche en hydrocarbures, même si personne n'avait d'illusions sur l'issue du scrutin.

Les opposants ont fait état de nombreuses irrégularités mercredi, affirmant que les mêmes électeurs votaient plusieurs fois dans différents bureaux de vote.

La participation a atteint 72% des 5 millions d'électeurs, a indiqué la Commission électorale centrale à la clôture du scrutin.

Conférence de l'OSCE

Ilham Aliev, 51 ans, a été réélu en 2008 pour un deuxième quinquennat, avant d'obtenir par référendum en 2009 la levée de la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs. Son père Heydar Aliev, ancien du KGB, avait dirigé ce pays regorgeant d'hydrocarbures presque sans interruption de 1969 à 2003.

Près de 52'000 observateurs locaux et internationaux surveillaient le déroulement de l'élection, et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devait donner une conférence de presse jeudi à Bakou. Les opposants et Amnesty International ont dénoncé une campagne de répression à l'approche du scrutin, avec nombre d'arrestations et des lois pour bâillonner toute critique jusque sur l'internet.

(ats)

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