LyonUn réseau de pilleurs d’armureries en Suisse et en France démantelé
Quatorze personnes actives principalement dans le département du Rhône ont été arrêtées. Les armes dérobées étaient destinées à des activités criminelles dans l’hexagone.

Onze des treize personnes interpellées dans le cadre du démantèlement d’un réseau de trafiquants d’armes sont déférés ce vendredi devant la justice à Lyon.
Un réseau de trafiquants d’armes de la région lyonnaise (centre-est), soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.
Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l’Isère, centre-est) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement. L’interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l’encontre duquel un mandat d’arrêt européen avait été délivré.
En septembre 2020, l’Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d’armureries en France et en Suisse. «300 armes (armes d’épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées», a-t-on souligné à l’OCLCO.
Une «équipe à tiroirs»
L’enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient «une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique».
Le coup de filet s’est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l’autorité de la JIRS (juridiction interrégionale) du Rhône, «80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile», a-t-on précisé de source policière.
Sept armes d’épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240’000 euros (266’000 francs suisses) et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération. Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire français, a-t-on ajouté.