Nucléaire nord-coréenRéunion au sommet en janvier à Vancouver
Une réunion sur le nucléaire nord-coréen va se tenir le 16 janvier à Vancouver à l'initiative du Canada et des Etats-Unis.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson et la cheffe de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland ont invité mardi les ministres des Affaires étrangères de pays engagés dans le règlement de la crise sur le nucléaire avec la Corée du Nord à une réunion le 16 janvier à Vancouver.
«Une solution diplomatique est à la fois essentielle et possible», a déclaré Chrystia Freeland à l'issue de sa rencontre à Ottawa avec Rex Tillerson. A Vancouver, a indiqué M. Tillerson, se retrouveront «les ministres des Affaires étrangères» des pays membres du Commandement des Nations unies en Corée, comme la France, l'Australie, le Royaume-Uni mais aussi «la Corée du Sud, le Japon ou encore la Suède».
L'objectif de cette rencontre, selon Mme Freeland, est de déployer «les efforts diplomatiques vers un avenir plus pacifique, prospère et dénucléarisé dans la péninsule nord-coréenne», ainsi que d'afficher solidairement «notre condamnation des actions de la Corée du Nord».
A Vancouver, la communauté internationale doit adresser un message clair au régime de Pyongyang que la communauté internationale ne l'acceptera «pas en tant que nation nucléaire et une nation avec des armes nucléaires», a dit M. Tillerson. «Nous partageons tous une politique et un but unique», soit la «dénucléarisation complète et vérifiée de la péninsule coréenne» tel que cela a été exprimé lors du conseil de sécurité des Nations unies vendredi à New York, a-t-il ajouté.
Concrètement lors de cette réunion, selon lui, les diplomates vont discuter sur la manière «d'améliorer l'efficacité» des sanctions contre la Corée du Nord et examiner si «d'autres mesures pourraient être prises pour exercer des pressions supplémentaires».
«Intensifier la pression»
Le président Donald Trump «appuie» les efforts diplomatiques dans cette crise, a précisé le secrétaire d'Etat, niant toute dissension au sein de l'exécutif américain sur le dossier du nucléaire coréen. Pyongyang ne doit pas s'attendre à ce que la pression internationale s'atténue, bien au contraire. «Nous ne ferons qu'intensifier la pression avec le temps» jusqu'à ce que les Nord-coréens «acceptent d'abandonner» leur programme nucléaire, a déclaré Rex Tillerson.
Mardi, les Etats-Unis ont réclamé aux Nations-Unies d'interdire l'accueil de dix navires dans les ports partout dans le monde, suspectés de transporter des marchandises nord-coréennes. Si cette requête devait être acceptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, elle viendrait s'ajouter aux dernières sanctions entérinées cet été.
Lors de leur rencontre, Chrystia Freeland et Rex Tillerson ont également abordé la difficile renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) qui lie les deux pays et le Mexique.
La ministre canadienne a insisté sur la volonté du Canada d'arriver à «moderniser et développer cet accord» qui a bénéficié aux trois partenaires en termes d'emplois. Bien des choses ont changé depuis l'entrée en vigueur de l'Aléna en 1993, notamment dans les pays avec lesquels les trois partenaires ont des échanges, a noté M. Tillerson. Aussi, «il est temps et opportun de moderniser (l'Aléna)» pour l'équilibre de nos échanges commerciaux.
Mardi en soirée, le Premier ministre Justin Trudeau s'est entretenu avec Rex Tillerson sur les contentieux entre le Canada et les Etats-Unis mais aussi, a dit le chef du gouvernement canadien, sur la «collaboration sur des dossiers importants comme celui de la Corée du Nord». Rex Tillerson a convenu que les deux pays avaient en commun une «importante relation économique» et partageaient les mêmes «inquiétudes sur la sécurité».