BilanRock Oz'Arènes: «Cette édition assure la prochaine»
Les organisateurs du célèbre festival d'Avenches sont ravis de la 26e édition, qui s'est achevée samedi. Malgré une météo capricieuse, 33 000 spectateurs ont vibré quatre soirées durant.
- par
- Caroline Piccinin
L'an dernier, à la fin de l'édition anniversaire de Rock Oz'Arènes, le moral de Charlotte Carrel et de son équipe n'était pas au beau fixe: la 25e avait été compliquée. Samedi soir, la directrice était sereine et heureuse, ce 26e millésime fait la balance et assure le prochain. «Nous sommes vraiment satisfaits, car quand il faut se relever d'une édition difficile, ça demande beaucoup d'énergie et de courage de la part de toute l'équipe. Nous avons recentré nos efforts et notre budget sur quatre jours cette année et les objectifs sont atteints malgré cette météo peu clémente», explique Charlotte Carrel, qui avoue avoir «vraiment flippé» à cause des pluies intermittentes. Toutefois, 33 000 spectateurs se sont pressés dans les arènes d'Avenches cette année.
Un coup de cœur et du rock
Côté artistique, le mercredi, avec Cali et Patrick Bruel en têtes d'affiche, a été un succès populaire total. Si les soirées rock du jeudi avec Marilyn Manson — et notre coup de cœur, Vintage Trouble – et du vendredi avec Gotthard n'ont, elles, pas été sold out, les organisateurs en sont contents: «C'était un risque calculé», disent-ils. Sur la petite scène du Casino, «les concerts ont tenu toutes leurs promesses avec les deux groupes par soir issus des Swiss Live Talents». Tout comme le feu d'artifice final: la soirée de samedi, qui s'est déroulée, elle, à guichets fermés.
Avant de se terminer tour à tour en douceur avec Ben Harper et en folie avec Franz Ferdinand, la jeune et jolie Jain a fait danser les arènes comme personne. Et Charlotte Carrel approuve: «Je m'étais battue pour l'avoir et je ne suis pas déçue. Le résultat est là, c'était incroyable. Je l'adore!» Deux questions planaient toutefois cette année: pourquoi les cartes de 2016, qui permettent de payer aux stands sans argent liquide, n'ont pas pu être réutilisées, et l'electro, grande absente de cette édition, fera-t-elle son retour?
À la première interrogative, la directrice répond: «Nous sommes encore en apprentissage avec le système cashless. Pour des raisons techniques, elles ne sont pas réutilisables. Mais nous travaillons vraiment là-dessus avec les développeurs et Ticketcorner. L'an dernier, nous avions produit 70 000 cartes, c'est pour cela qu'elles avaient le design du 25e. Nous ne voulions pas tout mettre à la poubelle. Mais nous allons en préparer des neutres pour l'avenir.»
L'electro sur un autre week-end
Au sujet de l'electro, elle explique: «Nous savons que nous avons fait des déçus. Nous n'en avons pas programmé cette année car l'artiste que nous souhaitions avoir n'était pas disponible. Nous voulons créer un nouveau concept avec une équipe inédite. Comme Electroz'Arènes est devenu un nom à part entière, nous pensons le renouveler sur un week-end indépendant de Rock Oz', ce qui serait plus cohérent. Nous espérons y arriver en 2018; nous devons encore discuter de l'autorisation avec les autorités.»
Rendez-vous l'an prochain à Avenches pour la 27e édition, qui aura lieu du 15 au 19 août (cinq soirs si la soirée humour a lieu). «Certains artistes sont déjà bookés, dont un que je rêvais d'avoir depuis longtemps», conclut Charlotte Carrel avec un sourire radieux comme la météo providentielle de la journée de samedi. La vie est belle dans les arènes!
«L'âme de Rock Oz'Arènes c'est le rock, mais on reste ouverts aux changements et à la nouveauté»
Charlotte Carrel, directrice du festival