TennisRoger Federer: «J'avais un mauvais pressentiment»
Malgré ses doutes initiaux, le Bâlois a réalisé une nouvelle grande performance contre sa victime préférée Tomas Berdych. Le voilà en demi-finale de l'Open d'Australie, avec de fort belles perspectives devant lui.
- par
- Arnaud Cerutti
- Melbourne
Roger Federer avait un mauvais pressentiment face à Tomas Berdych.
Quelle a été la clef dans ce match? La conversation que vous avez eue avec l'arbitre à la suite de l'une de ses interprétations en fin de premier set a-t-elle été un déclencheur de votre retour en force?
Non, pas particulièrement. Je voulais juste des explications sur le fait qu'il m'a retiré le challenge. Il n'y avait rien d'autre là-dedans. Sur le court, une fois cet incident passé, je me suis attelé à tout donner pour gagner en agressivité et pour trouver le bon rythme, celui que Tomas avait trouvé d'entrée.
Le fait que Rafael Nadal ne soit plus là fait plus que jamais de vous le favori de cette fin de tournoi. Est-ce difficile à gérer?
Eh bien disons que je n'ai pas envie, comme vous peut-être, de penser trop loin. Ce n'est surtout pas le moment. Je le savais déjà avant cette rencontre, car Tomas avait très bien joué depuis le début de la saison. J'étais d'ailleurs très nerveux en rentrant sur le court. Ce qui a notamment rendu mon début de partie très difficile.
Cette nervosité est-elle venue en raison de ce qui se passe de surprenant dans ce tournoi?
La nervosité se manifeste parfois lorsque tu ne t'y attends pas. Et elle ne vient pas forcément en fonction du classement de l'adversaire ou de l'enjeu de la rencontre. Parfois même elle se présente sans que tu puisses l'expliquer. Mais il est vrai qu'aujourd'hui j'avais le sentiment qu'un truc mauvais pouvait se passer. Hier, j'avais encore regardé pas mal de vidéos de Berdych pour bien préparer ce quart de finale. J'ai notamment revu nos trois matches de 2017 pour comprendre et me souvenir de comment les choses s'étaient passées. Mais oui j'étais tendu. Et parfois c'est bien, car cela montre que tu vis.
Et maintenant, place à Hyeon Chung en demi-finales. Un mot sur lui?
Honnêtement, je ne l'ai pas énormément vu jouer et je dois vraiment me pencher sur son jeu et écouter mes coaches pour préparer ce match. Reste que sur ce que j'ai vu, c'est un super joueur. Il bouge très bien, il est solide des deux côtés et dans son jeu de défense… Chung a qui plus est réussi un truc énorme en parvenant à battre Novak Djokovic ici, ce qui est un peu comme dominer Rafael Nadal à Roland-Garros. C'est très fort. Et ce qui l'est tout autant, c'est d'avoir pu confirmer derrière contre Tennys Sandgren. Cela prouve que mentalement il est bien et que son état d'esprit est le bon.