Tennis: Roger Federer remporte son 9e titre à Bâle

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TennisRoger Federer remporte son 9e titre à Bâle

Le Bâlois a écarté le Roumain Marius Copil dans une finale plus accrochée que prévue.

Oliver Dufour
Bâle
par
Oliver Dufour
,
Bâle
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Jeu, set et match.

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AFP
Jeu, set et match.

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Une remise des prix colorée.

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Ce n'était pas l'adversaire que le public rhénan avait espéré pour faire face à son champion, en finale de «son» tournoi pour la 14e fois en 18 participations. Président des Swiss Indoors, Roger Brennwald a même avoué être allé se présenter à Marius Copil dimanche dans la matinée, pour éviter de devoir faire face à l'éventualité de devoir présenter le trophée à un homme qu'il n'avait jamais rencontré. Mais les 9000 spectateurs en pèlerinage dans la halle Saint-Jacques ont pu constater que le Roumain de 28 ans, 93e joueur mondial, a fait bien mieux se présenter en sparring-partner de Roger Federer. Après avoir intégré le tableau principal par les qualifications et notamment écarté de sa route Marin Cilic (ATP 6) et Alexander Zverev (ATP 5), le finaliste du tournoi de Sofia (Bul) en février dernier a abordé le plus grand match de sa carrière avec une désarmante décontraction.

C'est même Copil qui, le premier, s'est emparé du service de son illustre adversaire dès le 3e jeu. Patient et très concentré, Federer est parvenu à annuler ce break d'avance pour égaliser à 3-3 et faire la course en tête dans cette manche initiale. Toujours très impressionnant au service, le Roumain est néanmoins resté dans son sillage sans jamais d'affoler, se permettant d'emmener le héros local dans un tie-break des plus ouverts. Juste après le changement de côté, Copil a toutefois tenté de surprendre son vis-à-vis avec une amortie trop gourmande et exécutée bien trop courte. «C'était un manque d'expérience, je n'aurais jamais dû la jouer ainsi», a admis le fautif. Résultat: 4-3 en faveur de Roger Federer, qui en a profité pour se détacher et s'offrir une première balle de set. Il a toutefois dû attendre la troisième pour conclure face au résident d'Arad, toujours aussi accrocheur.

«J'adorerais que ce soit le début de ma carrière à ce niveau»

La deuxième manche a démarré sous les mêmes auspices que la précédente, à la différence près que c'est Marius Copil qui a servi le premier. Ça ne l'a pas empêché de réussir d'entrée le premier break, après avoir converti sa troisième chance, pour mener 2-0. Puis 4-1. Mais l'incapacité du challenger à faire payer l'octuple lauréat de la compétition sur les points qui comptent vraiment lui a coûté la possibilité de contraindre «RF» à disputer un troisième set. Au terme d'un gros échange remporté par Copil à 15-15 alors que le score était de 4-2, le Bâlois est parvenu à profiter de l'essoufflement du Roumain pour marquer sa première balle de débreak et faire basculer la partie. Commençant à manquer de fraîcheur, Copil n'a en prime pas été gâté par la technologie Hawk Eye sur pas moins de quatre challenges dans le même jeu, à 4-4! A chaque fois, ce sont un ou deux millimètres qui ont penché en faveur de Federer, qui ne s'est pas fait prier pour convertir, là encore, la première balle de break. Le Bâlois a ensuite parachevé son œuvre, un 9e trophée à Bâle, le 99 au total dans sa carrière, non sans avoir écarté une ultime balle de break en faveur de son courageux adversaire, lancé dans un ultime baroud d'honneur.

«C'est vrai que j'ai perdu de l'énergie vers la fin du match, a expliqué Marius Copil. Je ne pouvais plus pousser autant sur ma jambe gauche au service et j'étais un peu plus lent. Il l'a remarqué et avec son expérience il s'en est servi pour me battre. Je n'ai pas non plus eu beaucoup de chance sur les challenges, mais c'est le tennis. J'ai tenté d'être offensif, de monter au filet et de finir les points plus rapidement, mais ça n'a pas marché jusqu'au bout. J'adorerais quand même que ce soit le début de ma carrière à ce niveau!» Pour sa part, Roger Federer n'a pas manqué de saluer lui aussi le match et la semaine de son adversaire. «Bravo pour ton tournoi. Tu as même eu une meilleure semaine que moi ici! C'est super que tu montes au filet en essayant de créer quelque chose. Je te souhaite le meilleur pour la suite.» Larme à l'œil, le Maestro a ensuite remercié comme il se doit l'organisation et le public des Swiss Indoors, qui lui ont permis de vivre, à 37 ans tout de même, une nouvelle «semaine magique».

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