Athlétisme: «S'entraîner toute seule, c'était devenu pénible»

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Athlétisme«S'entraîner toute seule, c'était devenu pénible»

Lea Sprunger est de retour aux Pays-Bas, où elle a retrouvé son coach Laurent Meuwly et son groupe d'entraînement à Papendal.

Cyrill Pasche
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Cyrill Pasche
Lea Sprunger s'entraîne aux Pays-Bas depuis une semaine. La Nyonnaise participera à son premier meeting le 11 juin à Oslo.

Lea Sprunger s'entraîne aux Pays-Bas depuis une semaine. La Nyonnaise participera à son premier meeting le 11 juin à Oslo.

Keystone

La championne d'Europe du 400 m haies en 2018 est de retour aux Pays-Bas, à Papendal, où elle a repris les entraînements en groupe depuis une semaine. Le 11 juin, la Nyonnaise prendra part à son premier meeting à Oslo en Norvège avec un 300 m haies au programme.

Comment allez-vous et comment s'est passée cette reprise des entraînements aux Pays-Bas?

Je vais bien, merci. J'ai retrouvé mon groupe d'entraînement depuis une semaine aux Pays-Bas ainsi que mon entraîneur Laurent Meuwly. Au cours des dernières semaines, c'était devenu un peu long et pénible de s'entraîner seule, sans coach ni autres athlètes. Je suis heureuse de retrouver cette stimulation de groupe, c'est beaucoup plus motivant. Il est prévu que je reste ici à Papendal jusqu'à début ou mi-juillet.

Où en êtes-vous dans votre préparation?

J'ai un peu de retard par rapport aux athlètes du centre d'entraînement aux Pays-Bas qui ont pu continuer à s'entraîner en groupes tout en respectant des mesures sanitaires. Ceci est notamment dû au fait que j'ai eu quelques soucis au talon d'Achille récemment. Ce n'est rien d'alarmant et ce retard n'est pas insurmontable. Heureusement, en Suisse durant le semi-confinement, j'ai eu la chance de pouvoir avoir accès à une piste d'entraînement.

Le 11 juin à Oslo, vous participerez à votre premier meeting sur 300 m haies. Avec une particularité puisque vous serez la seule athlète non scandinave engagée…

En effet. En raison de l'accès aux frontières qui reste compliqué depuis certains pays, les organisateurs ont misé sur des athlètes exclusivement issus de Scandinavie. Pour ma part, j'ai eu la chance d'y être malgré tout invitée et je pense que le fait que je sois la championne d'Europe en titre sur 300 m haies m'a ouvert des portes. Quoi qu'il en soit, je me réjouis de courir et de ressentir de nouveau l'adrénaline de la compétition. C'est une bonne opportunité dans un calendrier qui pour l'instant comporte encore beaucoup d'incertitudes.

Les annonces du Conseil fédéral, ce mercredi, avec notamment l'autorisation des manifestations sportives jusqu'à 300 personnes avec une réévaluation le 24 juin, vous ont-elles satisfaite?

C'est plutôt positif et peut-être que cela va déboucher sur des dates de compétitions en Suisse prochainement. Il reste désormais à trouver des organisateurs qui sont prêts à mettre sur pied des meetings. Les annonces du Conseil fédéral laissent la place à un certain optimisme.

2021 sera votre dernière saison et vous prévoyez de mettre un terme à votre carrière après les JO de Tokyo. Y pensez-vous déjà où cette échéance est-elle encore trop éloignée?

Tokyo, c'est encore loin, mais malgré tout j'y pense très souvent. C'est ce à quoi je me suis accroché au cours des derniers mois, lorsqu'il était compliqué de se motiver et de s'entraîner seule. Il s'agit de mon objectif final, de ma dernière chance à des Jeux olympiques. Je sais que le temps ne plaide pas en ma faveur puisqu'à mon âge (ndlr : 30 ans) je m'éloigne toujours un peu plus de mon pic de forme. Mais mes principales concurrentes ont à peu près le même âge que moi et se trouvent dans la même situation. J'essaie de tout faire pour que cette année de préparation en plus se transforme en un avantage pour moi.

Propos recueillis par Cyrill Pasche

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