BiélorussieSanctionné par l’UE, Loukachenko accuse l’Allemagne de nazisme
Le président biélorusse a dénoncé mardi les sanctions prises à son encontre par l’Union européenne en les qualifiant de «complot collectif».

Alexandre Loukachenko a renvoyé mardi l’Allemagne à son passé nazi après que l’UE a décidé de nouvelles sanctions à l’encontre du pouvoir en place en Biélorussie.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a renvoyé mardi l’Allemagne à son passé nazi, après la mise en place de nouvelles sanctions européennes contre la Biélorussie qui frappent notamment d’importantes sources de revenus du pays.
«Ce qu’on n’attendait pas, c’est que l’Allemagne participe aussi à ce complot collectif», a lancé le chef de l’État, à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du début de l’invasion de l’URSS par le IIIe Reich. «On ne l’attendait pas de ceux dont les ancêtres avaient tué un Biélorusse sur trois et empêché la naissance de millions d’enfants», a-t-il affirmé.
«80 ans sont passés, et alors? C’est quoi, une nouvelle guerre chaude?» s’est interrogé Alexandre Loukachenko. «Regardez! N’est-ce pas symbolique? Ils ont mis en place des sanctions dans la nuit, des sanctions économiques contre nos gens et nos entreprises. La nuit du 22 juin», a-t-il poursuivi.
Personnalités et entreprises proches du pouvoir punies
L’Union européenne, mais aussi les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont décidé lundi soir de punir des dizaines de personnalités et des entreprises liées au pouvoir en place en Biélorussie, en représailles à l’interception en mai d’un avion de ligne par Minsk pour arrêter un opposant.
Les Européens ont également décidé de frapper d’importantes sources de revenus de la Biélorussie en cessant les importations de produits pétroliers et de certains types de potasse, ainsi que les exportations de produits pour les usines de tabac biélorusses.
«Ce sont des mesures qui vont affecter massivement la Biélorussie et les revenus de l’État», a déclaré notamment lundi le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères européens.
«J’ai une grande envie de demander à M. Maas (…). Vous êtes qui? Un Allemand qui s’est repenti hier ou un héritier des Nazis?» a réagi mardi Alexandre Loukachenko.