ImplicationSarkozy «ne savait pas» pour DSK et le Carlton
Le président candidat a nié avoir eu vent des frasques de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Carlton. Mais il admet «savoir qu'il y avait des imprudences».

Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn se tapent dans les mains à l'Elysée le 4 mai 2008.
Il a tout nié en bloc. Dans le Le Parisien/Aujourd'hui en France à paraître jeudi, Nicolas Sarkozy assure qu'il n'a jamais été au courant de l'affaire du Carlton dans laquelle Dominique Strauss-Kahn a été mis en examen pour proxénétisme. Le président français qualifie même cet affaire de «désastre à tout point de vue».
«Non, pas du tout. Je vous donne ma parole d'honneur. Je n'étais pas au courant», répond Nicolas Sarkozy lors d'un entretien avec des lecteurs du quotidien.«Je ne suis pas intime de M. Strauss-Kahn. On savait qu'il y avait des imprudences. Il y avait eu un problème avec sa collaboratrice au FMI, il y avait aussi la journaliste Tristane Banon. Ça dépasse l'entendement. C'est un désastre à tout point de vue», juge le président et candidat de l'UMP.
Dominique Strauss-Kahn a été mis en examen fin mars à Lille pour proxénétisme aggravé en bande organisée et placé sous contrôle judiciaire, pour avoir participé à des soirées libertines dont certaines participantes étaient, selon les juges, des prostituées rémunérées. Ses avocats ont dénoncé un dossier «creux, vide, surfait» et ont fait appel du placement sous contrôle judiciaire auquel est soumis leur client.
Dominique Strauss-Kahn était en passe de devenir le principal concurrent à gauche de Nicolas Sarkozy à la présidentielle lorsque les accusations de viol portées par une femme de chambre de New York ont conduit à son arrestation à New York le 14 mai 2011 et l'ont contraint à renoncer à sa candidature. Il a depuis bénéficié d'un non lieu au pénal dans cette affaire mais une procédure civile est toujours en cours.