SolidaritéSaype tend ses mains en Afrique du Sud
L’artiste franco-suisse Guillaume Legros poursuit son tour du monde en rendant visible le drame des migrants en mer. Il met Le Cap à ses pieds.
- par
- Vincent Donzé
II a aussi œuvré dans les townships de Philippi et de Langa.
Saype a besoin de cinq jours ensoleillés pour achever une œuvre.
L’artiste posera ses valises à Moutier (BE), où il construit une maison.
Le Cap, c’est la neuvième étape du périple mondial de l’artiste franco-suisse Guillaume Legros, alias Saype. dans une Afrique du Sud touchée de plein fouet par la pandémie. Dans ce contexte, Saype a choisi de présenter une vision fraternelle dans trois quartiers de la ville.
Ses fresques, Saype les veut «universelles et bienveillantes». Ses bras noués illustrent d’abord le drame des migrants en mer, mais ils incarnent désormais aussi le vivre-ensemble. Initié en été 2019 à Paris, le projet artistique «Beyond Walls» («Au-delà des murs») poursuit sa quête dans un pays riche en diversités ethniques et précisément lié par l’esprit d’Umbuntu (vivre-ensemble).
«Dans cette période sans précédent, alors que le monde entier combat les effets et impacts de la pandémie de la Covid-19, une polarisation croissante et des difficultés économiques, l’esprit d’Umbuntu est plus que jamais nécessaire», écrit Saype.
À Moutier
«Les gigantesques mains peintes au sol symbolisent la réconciliation, un pilier de l’idéologie de Nelson Mandela. Elles s’entremêlent au-delà des inégalités», détaille l’artiste natif de Belfort (F), établi à Moutier (BE) puis à Bulle (FR) et à Delémont (JU).
Figure internationale du street art, Guillaume «Saype» Legros a été inclus en 2019 par le magazine «Forbes» dans la liste des trente personnalités de moins de 30 ans les plus influentes dans le monde de l’art et de la culture. Autodidacte, il peint depuis 2013 des fresques géantes et éphémères sur l’herbe avec des pigments 100% biodégradables.
Saype prévoit de s’établir à Moutier, où il construit une maison. Prochaine étape de «Beyond Walls»: le Bénin, puis Belfast et Bruxelles, au gré des autorisations qui passent parfois par Présence Suisse ou l’Unesco.