BrésilScandale Petrobras: l'ex-président Lula sur la sellette
L'ancien président du Brésil pourrait être interrogé par la justice. Il est soupçonné d'«avoir bénéficié» du réseau de corruption entourant la compagnie Petrobras.
L'ancien président bésilien Luiz Inacio Lula da Silva pourrait être interrogé par la police.
La police fédérale brésilienne a demandé à la Cour suprême l'autorisation d'interroger l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva jugeant qu'il aurait pu «avoir bénéficié» du réseau de corruption découvert autour de la compagnie pétrolière Petrobras.
La demande, à laquelle a eu accès l'AFP, a été formulée jeudi par le commissaire Josélio Azevedo de Sousa, qui analyse les connexions politiques de cette corruption qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie pétrolière publique.
Le scandale a conduit en prison plusieurs entrepreneurs de la construction civile. Plusieurs hommes politique de la coalition de centre-gauche au pouvoir, dont le Parti des Travailleurs (PT, gauche au pouvoir depuis 12 ans) sont dans le collimateur des enquêteurs.
Selon la demande, l'ex-président Lula «dans sa condition de dirigeant du pays, peut avoir bénéficié du réseau au sein de Petrobras, en obtenant des avantages pour lui, pour son parti, le PT, ou même son gouvernement, avec le maintien d'une base d'appui partisane obtenue au moyen d'actes illicites dans la compagnie».
«Je ne sais pas comment on vous a mis au courant car à moi on ne m'a rien dit. C'est dommage», a déclaré vendredi Lula au quotidien brésilien O Globo depuis Buenos Aires où il est déplacement.
Lula, président entre 2003 et 2010, a été cité au début du scandale dans certains témoignages donnés à la justice par des personnes impliquées dans l'affaire et qui collaborent avec l'enquête pour obtenir une réduction de peine.
Mais selon le commissaire Sousa lui-même, leur témoignage n'apporte «aucun élément concret qui démontre la participation directe de Lula».
Selon l'enquête sur la corruption autour de Petrobras, des entreprises se répartissaient (de 2004 à 2014) les marchés de la compagnie pétrolière en payant à tour de rôle des pots-de-vin à certains de ses directeurs en échange de contrats et en surfacturant ceux-ci de 1 à 3%.
Une partie de ces commissions était reversée à des personnalités politiques, en majorité des parlementaires de la coalition de centre-gauche au pouvoir.
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