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Libre circulationSchneider-Ammann prône les mesures d'accompagnement

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann veut faire appliquer sérieusement les mesures d'accompagnement.

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

ARCHIVES, Keystone

Pour le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, appliquer sérieusement les mesures d'accompagnement constitue un garant à la libre circulation des personnes. Nous devons redonner confiance à la population», a plaidé jeudi le ministre de l'économie devant les représentants des cantons, de la Confédération et des commissions paritaires.

Il est évident que la la libre circulation des personnes est pour la Suisse la voie royale. «La voie bilatérale nous a apporté le succès», a martelé le chef du Département de l'économie. Pourtant, les abus répétés en matière de sous-enchère salariale et de conditions de travail en particulier dans les régions frontalières a entamé la confiance, relève-t-il.

La réunion qui s'est tenue à Berne à l'initiative du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) avait pour objet la manière d'améliorer l'exécution des mesures d'accompagnement à la libre circulation. Un modèle décrivant la procédure complexe impliquant les organes de contrôle a été élaboré. Il vise à harmoniser la mise en oeuvre des mesures. Des cours seront même organisés l'année prochaine.

Une question d'agenda

La présence du conseiller fédéral Schneider-Ammann ne tenait pas au hasard. La libre circulation des personnes va dominer l'actualité politique durant les deux prochaines années.

Début 2014, le peuple aura à se prononcer sur l'initiative populaire de l'UDC «contre l'immigration de masse». Ensuite, il tranchera le sort de l'initiative Ecopop visant à limiter l'immigration. Enfin, il s'exprimera sur l'élargissement de la libre circulation à la Croatie.

Au vu des défis à venir, Johann Schneider-Ammann considère les outils existants comme suffisants. En particulier depuis que le Parlement a introduit la responsabilité solidaire et des règles plus contraignantes contre les faux indépendants. Pour le chef du département, le but est clair: les abus doivent être éliminés.

Pas assez selon les syndicats

Les syndicats se sont montrés moins optimistes. Les mesures actuelles ne suffisent de loin pas, a indiqué Nico Lutz d'Unia en marge de la réunion. Pour garantir les salaires suisses, il faut un pas supplémentaire.

Concrètement, Unia exige que des chantiers puissent être fermés simplement sur le soupçon de dumping salarial. Ce n'est que par ce moyen que le problème des sous-traitants pourra être pris au sérieux et résolu. Pour les syndicats, ce sont d'abord les cantons qui sont au centre du problème. «Car ce sont eux qui prennent les décisions au final», conclut-il.

(ats)

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