AutomobileSebastian Vettel va signer pour Aston Martin
L’avenir du quadruple champion du monde semble lié à la future écurie Aston Martin, qui fera ses débuts l’an prochain à la place de l’actuelle Racing Point. Avec un salaire qui pourrait dépasser celui de Lewis Hamilton.
- par
- Luc Domenjoz

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Près de 50 millions d’euros
En Formule 1, les salaires des pilotes vont de quasi-0 jusqu’à la fortune. Selon que vous soyez jeune recrue repérée par Red Bull ou champion du monde, vos risques sont les mêmes mais pas vos rémunérations.
Jusqu’ici, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel étaient les deux pilotes les mieux payés du paddock, avec plus de 40 millions d’euros chacun (sans compter leurs contrats personnels). Pour 2021, Ferrari a choisi de ne pas conserver l’Allemand, et de se concentrer sur Charles Leclerc et Carlos Sainz – respectivement payés 9 et 5 millions d’euros à l’année, une bonne affaire pour la Scuderia.
Dès qu’il a été mis au courant de la décision de Ferrari, Sebastian Vettel a pris son téléphone pour contacter les autres écuries. L’Allemand n’a pas de manager, il a dû faire son marché seul et a vu les portes se refermer une à une, de Mercedes à Renault en passant par Red Bull. Mais chez Racing Point, le nouveau propriétaire, Laurence Stroll, milliardaire, verrait d’un bon œil l’arrivée de l’Allemand pour donner un coup de lustre à son écurie. D’autant qu’en 2021, celle-ci sera rebaptisée Aston Martin, marque à l’agonie dans laquelle le Canadien a lourdement investi.
Avec un nom aussi prestigieux, un pilote du calibre de Sebastian Vettel aurait bel effet. D’autant plus que les résultats devraient être au rendez-vous, puisque la voiture sera une copie de la Mercedes, cette «rose pale copie» qui s’est montrée très rapide sur le circuit de Spielberg, le week-end dernier.
Laurence Stroll semble prêt à ferrer le champion du monde à l’aide d’un chèque qui fait désordre en ces temps difficiles: 50 millions d’euros, un montant encore jamais vu dans l’histoire de la Formule 1.
A noter que Lewis Hamilton, à l’inverse, semble disposé à accepter une réduction de son salaire (de 40 à 30 millions) pour aider le groupe Daimler en difficultés.
Avant que l’opération soit confirmée, Sebastian Vettel attend probablement que la Racing Point soit déclarée légale par la Fédération internationale de l’Automobile (FIA): suite à une plainte déposée dimanche dernier par Renault, les commissaires de la fédération doivent décider si la copie des plans de la Mercedes constitue ou non une violation du règlement sportif et technique de la F1.

Chez Aston Martin, Sebastian Vettel pourrait toucher un salaire historique en Formule 1.
Sergio et ses 15 millions
Si Sebastian Vettel rejoint l’écurie Aston Martin, celle-ci conservera forcément Lance Stroll, son pilote actuel - puisque Papa Stroll a acheté l’écurie (à l’époque Force India) justement pour que son fils puisse y piloter.
Du coup, Sergio Perez, son équipier, se retrouve sur un siège éjectable. Le Mexicain a pourtant démontré sa valeur. Et en fait de valeur, il arrive avec une enveloppe de sponsors pesant 15 millions d’euros par an. «Je ne m’en fais pas, j’ai un contrat avec Racing Point pour 2021», lâche-t-il dans le paddock de Budapest.
C’est exact, sauf que des indiscrétions ont rapporté que ce contrat peut être rompu avant le 31 juillet (dans deux semaines) contre un dédit de 10 millions.
Pour faire venir Sebastian Vettel dans son équipe, Laurence Stroll n’en serait plus à ça près. Du coup, Sergio Perez risque de se trouver sans baquet, mais avec un joli budget. A Budapest, il a admis avoir été déjà contacté par une autre équipe, sans la nommer (Haas? Alfa Romeo Sauber? Toro Rosso?). Il y a des patrons d’écurie qui ne perdent pas de temps. Avec son bagage financier, le Mexicain devrait en tout cas trouver volant à sa main.

En cas d’arrivée de Vettel chez Aston Martin, Sergio Perez en ferait probablement les frais.
Confirmations en tous genre
Alors que la saison 2020 démarre à peine, bon nombre de transferts ont déjà été annoncés. Jeudi, l’équipe Williams a confirmé que ses deux pilotes actuels, George Russell et Nicholas Latifi, viennent de prolonger leur contrat en 2021.
George Russell aurait préféré rejoindre les rangs de Mercedes au côté de Lewis Hamilton (il est sous contrat avec la marque), mais il devra donc patienter un an de plus.
Nicholas Latifi, pour sa part, est protégé par son père, Michael, qui finance déjà la quasi-totalité du budget de Williams au travers de marques qu’il contrôle, comme Sofina ou les cafés Lavazza. La rumeur veut que Michael Latifi s’apprête d’ailleurs à acheter l’écurie Williams - la dernière équipe qui n’appartient ni à un grand constructeur, ni à un milliardaire.

Nicholas Latifi et George Russell rouleront encore pour Williams la saison prochaine.