PROCESSelon la défense, Weil était dupé par ses subalternes
La défense veut démontrer que la responsabilité de la fraude reposait sur les subalternes de Raoul Weil.

Raoul Weil risque jusqu'à cinq ans de prison et une importante amende.
La défense de Raoul Weil, jugé en Floride, s'est appliquée vendredi 24 octobre à démontrer que la responsabilité de la fraude fiscale reposait sur les subalternes de l'ancien banquier suisse d'UBS.
Lors d'un interrogatoire de Martin Liechti, un des témoins-clés de l'accusation, les avocats de Raoul Weil ont cherché à discréditer les assertions de celui qui dirigeait alors les opérations de la banque suisse aux Etats-Unis.
20 milliards de dollars dissimulés
Raoul Weil, ancien responsable de la division gestion de fortunes chez UBS, est accusé par les autorités américaines d'avoir aidé plus de 20'000 clients américains à dissimuler quelque 20 milliards de dollars au fisc.
Elles accusent Raoul Weil d'être le responsable de cette fraude mais ce dernier avance que ses subalternes, qui craignaient d'être renvoyés, lui en ont caché l'étendue.
Martin Liechi accusé de chercher àse disculper
Les avocats de Raoul Weill ont affirmé que Martin Liechti mentait pour tenter de se disculper après son arrestation en 2008 par les Américains et sa remise en liberté en échange d'un témoignage contre Raoul Weil.
«Il y a toujours eu des tensions dans vos relations de travail entre vous et Raoul Weil», a fait valoir Matt Mitchell, un des avocats du Suisse, ajoutant qu'il n'y a pas un «seul document» transmis au dossier, qui prouve que ces irrégularités ont été rapportées à RaoulWeil.
L'appât du gain
La défense a voulu montrer que Martin Liechti a eu de multiples fois l'occasion de régulariser la situation de ces riches clients mais qu'il ne l'a pas fait, de peur de porter préjudice au chiffre d'affaires de la banque.
Mercredi et jeudi, Martin Liechti avait décrit Raoul Weil comme une personne ambitieuse qui avait rechigné à se défaire de ces clients par appât du gain. Il était «l'une des voix les plus influentes» et «était au courant de tout», avait-il encore dit.
Raoul Weil risque jusqu'à cinq ans de prison et une importante amende. Son procès, qui s'est ouvert le 14 octobre, doit durer quatre semaines.