JO 2018Séoul retire son drapeau de la discorde
Sous la pression du Japon, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères va ranger l'emblème polémique.

Le drapeau de l'unification avait provoqué la colère du Japon.
Séoul va remiser au placard pendant les JO de Pyeongchang un drapeau où figurent des îlots objets de contentieux entre Tokyo et Séoul, a annoncé mardi le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Ce drapeau a suscité l'ire du Japon.
Les deux Corées ont accepté de défiler ensemble à la cérémonie d'ouverture sous un drapeau de l'unification, la silhouette bleu pâle de la péninsule, qui servira aussi d'étendard à l'équipe intercoréenne de hockey sur glace féminin. Mais dimanche, lors d'un match d'entraînement des hockeyeuses face à la Suède, la bannière comportait un point bleu représentant des territoires situés en mer du Japon. Ces îles sont contrôlées par la Corée du Sud sous l'appellation Dokdo, mais revendiquées par Tokyo sous le nom de Takeshima.
Qualifié d'«inacceptable» par le Japon
Le gouvernement japonais a protesté auprès de Séoul, qualifiant ce drapeau «d'inacceptable«. Séoul et Tokyo sont tous deux alliés aux Etats-Unis et soumis aux menaces nord-coréennes, mais leurs relations sont ternies par des contentieux historiques, comme celui des «femmes de réconfort», ces esclaves sexuelles de l'armée impériale nippone. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe est attendu vendredi à la cérémonie d'ouverture, et Séoul a accepté de reculer.
«Notre position est de respecter la décision du CIO concernant l'utilisation du drapeau de la péninsule, en particulier pour les événements gérés par le CIO», a déclaré à la presse Noh Kyu-duk, porte-parole de la diplomatie sud-coréenne. Celui-ci a souligné que le match de dimanche avait été organisé par l'Association coréenne de hockey sur glace, indépendamment des JO.