"La FSS a décidé d'user de son droit de faire appel contre la décision de l'UEFA", a annoncé la fédération dans un communiqué qualifiant la sanction de "contradictoire". L'Albanie avait déjà annoncé son souhait de faire appel. "La Serbie a obtenu match gagné (...) au moment où la responsabilité de l'autre partie a été prouvée, mais c'est la Serbie qui reste privée des points de la victoire", a indiqué la FSS. La FSS rappelé que lors des incidents qui avaient marqué le match Italie-Serbie en 2010 à Gênes, il avait été établi que "le pays organisateur (ndlr: l'Italie) n'était pas responsable des incidents et que toutes les sanctions concernaient la Serbie". La FSS "a l'impression que de nouveaux modèles de mesures disciplinaires sont en permanence testés sur le football serbe". "Les décisions prises (ndlr: par l'UEFA) sont très étranges (...) l'épilogue est pour moi, en tant que sélectionneur tout simplement incroyable, une seule partie a été punie, la Serbie", a déclaré à la presse Dick Advocaat, le sélectionneur néerlandais de l'équipe serbe. "Les Albanais s'en tirent à très bon compte (...) ils n'ont en aucun cas voulu poursuivre le match. J'ai malheureusement l'impression que quelqu'un ne souhaite pas voir la Serbie participer à l'Euro-2016", a ajouté Dick Advocaat. Les faits s'étaient produits après le survol du stade par un drone auquel était accroché un drapeau d'une carte de la "Grande Albanie", projet nationaliste visant à regrouper dans un même État les communautés albanaises des Balkans alors que la rencontre se disputait sans supporteurs albanais, sur recommandation de l'UEFA. L'apparition de cet étendard avait mené à une explosion de colère des supporteurs serbes dont certains ont lancé des fumigènes et d'autres objets sur la pelouse. Une énorme bousculade s'en était suivie avec des scènes de pugilat entre joueurs et spectateurs. str-mat/pgr/jcp