FootballServette se qualifie au petit trot
Des Grenat poussifs font le boulot après la pause à La Chaux-de-Fonds (0-2). Billet pour les 8es de finale en poche.

- par
- Daniel Visentini

Enzo Crivelli y est allé de son but à la Chaux-de-Fonds.
Pas de miracle à la Charrière. Valeureuse, La Chaux-de-Fonds a tenu une mi-temps face à un Servette bien emprunté, poussif parfois, mais qui a assuré l’essentiel selon la formule consacrée: une qualification pour les 8es de finale de la Coupe de Suisse, avec une victoire logique finalement, mais sans éclats.
Au début, ces instants curieux ou chacun évalue l’adversaire direct. Les Chaux-de-Fonniers sont concentrés, organisés, ils voient bien en face d’eux ce Servette privé de plusieurs cadres, certains mis au repos: Clichy, Stevanovic et Bauer ménagés, Cognat aussi, légèrement touché contre Zurich, Pflücke sur le banc, tout comme Douline et Vouilloz. Beaucoup de titulaires en puissance qui ne sont pas sur le terrain, se disent-ils. Mais cela reste tout de même Servette.
C’est vrai, avec les titularisations de Crivelli, Fofana, Kutesa, Valls ou Rouiller, il y a du solide tout de même à Servette. Encore faut-il en faire la démonstration sur le terrain. Et là, dans la fraîcheur de la Charrière, rien de concret. Un Servette médiocre face à une équipe de 1ère Ligue. Incapable de mettre du rythme, d’apporter de la justesse dans ses intentions.
Aucune occasion nette avant la pause, si ce n’est une ou deux têtes par-ci et par-là, trop molles et même pas cadrées.
C’est simple: durant une première période insipide des Servettiens, c’est le jeune Théo Magnin qui avait fait preuve du plus d’initiatives sur le côté droit, avec aussi Crivelli, esseulé devant, mais volontaire et présent dans la bataille. Sinon, trop de mauvais choix, de Kutesa ou de Fofana, si soucieux de faire la différence au détriment de meilleures options.
Bien sûr, La Chaux-de-Fonds ne se ménageait pas de chances de but, Edin Omeragic aura passé une soirée tranquille. Mais les minutes passant, ce Servette inoffensif était de moins en moins effrayant. Et en une ou deux occasions, un ou deux tirs mal ajustés, les hommes d’Oppliger s’éveillaient à l’improbable espoir. C’est comme ça, en Coupe. A la mi-temps, il y avait toujours 0-0 et les trois ligues de différences ne s’observaient que dans une forme de maîtrise, même maladroite, des Grenat.
En seconde période, la domination aura été permanente. Mais, il aura fallu une balle arrêtée à ce Servette emprunté pour ouvrir le score. Un corner de Valls pour une tête de Rouiller (49e). Cela dit la difficulté dans l’élaboration du jeu. Après, au rythme, au physique, tout était plus facile pour les Grenat. Un centre de Pflücke (entré en première période pour Antunes, touché à la cheville droite), trouvait la tête de Crivelli, tout en puissance (67e). La messe était dite.