Football: SLO toujours aussi proche de GC… et encore battu

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FootballSLO toujours aussi proche de GC… et encore battu

Grasshopper a remporté le choc au sommet de Challenge League vendredi au Letzigrund (2-0). Mais les joueurs du Stade Lausanne Ouchy regardent tous leurs adversaires dans le blanc des yeux.

par
Florian Vaney, Zurich
Routis s’interpose devant Damhasaj.

Routis s’interpose devant Damhasaj.

Andy Mueller/freshfocus

Oui, la Challenge League peut aussi être captivante. Ce n’est pas le cas sur chaque terrain chaque week-end, d’accord. Mais lorsqu’une équipe ambitieuse, ici Grasshopper, rencontre celle qui manie sans doute le mieux le ballon de la ligue, en l’occurrence Stade-Lausanne, le résultat a tendance à se trouver à l’arrivée. Ce fut le cas dans le thriller du 29 octobre dernier (victoire de GC dans les dernières minutes après avoir été mené), même constat ce vendredi.

Ce choc au sommet a d’abord donné un peu plus de substance à la direction de recrutement lausannoise. Comme ils en ont pris l’habitude depuis pas mal de temps, les Stadistes étaient allés chercher un prometteur inconnu en Promotion League l’été dernier: Justin Hammel. L’ancien junior bâlois a attendu son heure tout l’automne, suscité bon nombre de compliments et vendredi, tout le monde a compris que le jeune gardien n’avait pas été surestimé. Une première parade à la 4e pour se chauffer, un face-à-face remporté devant Shkelqim Demhasaj deux minutes plus tard. Justin Hammel, ça ne rigole pas.

Les nuages ont fini par se dégager

Stade-Lausanne-Ouchy avait sérieusement dominé GC à l’aller? Soyons clair, les Vaudois se sont fait trimbaler pendant un quart d’heure au Letzigrund. De quoi rappeler que, derrière leur habitude à impressionner tant et plus, il reste une part de fragilité dans le corps stadiste. Rien d’illogique. Ni de trop problématique quand leur dernier rempart négocie si bien leurs moments faibles.

Les nuages ont fini par se dégager et on a soudain mieux compris la volonté de la troupe de Meho Kodro. Miser gros sur les projections vers l’avant dès la récupération du ballon. Autant le dire tout de suite: si le SLO maîtrise cet aspect comme les autres domaines de son jeu, on a là un vrai prétendant aux toutes premières places du classement. Le fait est que cela a plutôt très bien fonctionné en première période… à une exception: la finition.

Mergim Qarri s’est retrouvé lancé sur orbite face à Mateo Matic. Il manquait sa louche pour le lober. Yanis Lahiouel devait à son tour partir l’affronter. Cette fois, Alessandro Dudic (pourtant excellent vendredi) oubliait son carton rouge au moment où Aleksandar Cvetkovic commettait une évidente faute de dernier recours. Incroyable que le Serbe s’en sorte avec un avertissement sur ce coup. Quoi qu’il en soit, ce choc tenait toutes ses promesses.

Manquait un peu de justesse

Il manquait un but à tout ça? Grasshopper y a remédié dès le retour des vestiaires par une action splendide. Demhasaj et Petar Pusic combinaient à merveille, le second nommé, pas nominé par hasard pour le titre de meilleur joueur de Challenge League, s’ouvrait le chemin des filets d’un crochet subtil avant de conclure. Tout juste.

Grasshopper - Stade-Lausanne-Ouchy 2-0 (0-0)

Letzigrund, huis clos. Arbitre: Alessandro Dudic.

Buts: 54e Pusic 1-0; 91e Gjorgjev 2-0.

GC: Matic; Buur, Toti, Cvetkovic, Lenjani; Schmid; Pusic (87e Fehr), Ronan, Santos (84e Pina), Kalem (46e Gjorgjev); Demhasaj (70e Bonatini). Entraîneur: Joao Carlos Pereira.

SLO: Hammel; Rüfli, Hajrulahu, Routis, Perrier; Abdullah; Qarri (86e Tavares), Bamba, Gazzetta (86e Mutombo), Ndongo (60e Ajdini); Lahiouel (60e Amdouni). Entraîneur: Meho Kodro.

Avertissements: Cvetkovic (29e, antijeu), Schmid (44e, antijeu), Routis (73e, jeu dur).

Avec Vincent Rüfli depuis le début, avec Alban Ajdini depuis l’heure de jeu aussi, le SLO s’est vite rattaché à l’idée de faire vivre aux Zurichois le même enfer que lui-même avait vécu en octobre. Sauf qu’à chaque opportunité vaudoise succédait une chance suisse allemande. Et Justin Hammel, après un nouveau réflexe prodigieux face à Demhasaj, devait demander l’aide de son poteau sur un essai de Nikola Gjorgjev.

Il aura ainsi manqué un peu de justesse aux Stadistes pour frapper un grand coup dans une fin de match asphyxiante pour les locaux. Une intervention d’une VAR qui n’existe pas en Challenge League peut-être aussi, lorsque Mateo Matic détournait sur sa ligne (mais était-ce derrière?) le coup de tête de Karim Gazzetta. Reste que l’automne sera long pour Stade et que ce genre de prestation ne fait pas tache parmi le gratin du haut de la Challenge League. Loin de là. Et qu’importe l’anecdotique 2-0 tombé dans les arrêts de jeu.

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