QUEL numéro!: Soeur Cristina brûle les planches

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QUEL numéro!Soeur Cristina brûle les planches

Après la télévision, la religieuse italienne passe au théâtre. Un parcours normal pour cette ursuline, qui estime que le spectacle lui permet de faire passer ses messages d'amour.

Ariel F. Dumont
par
Ariel F. Dumont
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Sur scène, avec ses habits d'ursuline, Sœur Cristina possède une sacrée dégaine.

Sur scène, avec ses habits d'ursuline, Sœur Cristina possède une sacrée dégaine.

AP LUCA BRUNO
Sur scène, avec ses habits d'ursuline, Sœur Cristina possède une sacrée dégaine.

Sur scène, avec ses habits d'ursuline, Sœur Cristina possède une sacrée dégaine.

AP LUCA BRUNO
Sur scène, avec ses habits d'ursuline, Sœur Cristina possède une sacrée dégaine.

Sur scène, avec ses habits d'ursuline, Sœur Cristina possède une sacrée dégaine.

AP LUCA BRUNO

Après avoir séduit les Italiens avec sa voix d'ange l'an dernier durant l'émission «The Voice», Sœur Cristina, une religieuse tout en rondeurs et en sourires, hausse la barre d'un cran. Au risque de choquer les puristes et les traditionalistes, voilà que cette ursuline, membre de la Congrégation de la Sainte Famille, se lance dans le music-hall. «Le pape me soutiendrait car l'Eglise doit être à l'écoute du monde. Que Dieu bénisse ce music-hall», déclare Sœur Cristina.

Pour sa première apparition sur scène, la religieuse a été sélectionnée pour «Sister Act», le music-hall entré dans la légende cinématographique grâce à la magnifique interprétation de Whoopi Goldberg en 1992. Un spectacle grandiose, avec une bonne vingtaine d'acteurs, un répertoire musical de vingt-cinq morceaux, un mélange de soul, de funky et de disco. En somme, quelque chose de très éloigné, selon les intransigeants, d'une personne dont la vie est consacrée à Dieu.

Au service de Dieu

«C'est le Seigneur qui m'a appelée sur scène pour témoigner de son existence», confie la religieuse. Elle ajoute que le théâtre est un lieu extraordinaire pour faire passer son message d'amour.

Dans ce spectacle, le rossignol (comme l'ont rebaptisée les professionnels), qui a fait un véritable tabac en sortant l'an dernier son premier disque, intitulé «Sister Cristina», interprète Sœur Maria Roberta. Une jeune religieuse qui ressemble dans le scénario à Sœur Cristina.

«Cette novice n'a pas encore pris le voile, et elle doit choisir entre le couvent et le monde. Elle s'interroge longuement, mais, à la fin, elle choisira de consacrer sa vie à Dieu. C'est le choix que j'ai fait et c'est ce qui m'est arrivé», affirme Sœur Cristina. De quoi faire sursauter ses détracteurs, qui soulignent ce qu'ils appellent «la vie de péché de la religieuse». Laquelle n'a pas hésité à abandonner les murs du couvent pour les planches, où elle chante et danse à cœur joie.

Mais tout cela glisse sur Sœur Cristina, qui estime que sa voix fait partie de sa vocation et qu'elle la met au service de Dieu en multipliant les apparitions sur scène et au petit écran. Et puis, au bout du compte, ajoute la religieuse, tout cela rapporte de l'argent à sa congrégation, ses cachets tombant directement dans l'aumônière des ursulines. «J'ai fait vœu de pauvreté, les cachets servent à financer des projets de solidarité que nous avons créés au Brésil. Là-bas, il y a des enfants qui rêvent de monter un orchestre et nous essayons de les aider», confie Sœur Cristina.

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