Confidences: Sonia Rolland raconte les attaques racistes du FN

Actualisé

ConfidencesSonia Rolland raconte les attaques racistes du FN

L'ancienne Miss France, devenue actrice, raconte le cauchemar que lui ont fait vivre des partisans du Front National au lendemain de son élection, en 2000.

par
Cover Media
1 / 12
AFP
AFP
AFP

Alors que se tiendra dimanche le second tour de l'élection présidentielle française, qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen, l'ancienne Miss France Sonia Rolland, devenue actrice, raconte l'enfer qu'elle a vécu après avoir été élue en 2000.

«J'ai reçu plus de 2000 lettres d'insultes et de menaces de mort venant des partisans du FN, parce que pour eux "je ne représentais pas la France"», a-t-elle tout d'abord expliqué sur Facebook, en légende d'une photo sur laquelle elle pose fièrement avec sa procuration.

«Sale négresse»

Plus choquant encore, elle raconte avoir subi de nombreuses humiliations et avoir été harcelée. «On a rayé/inscrit sur ma voiture "sale négresse", sur mon paillasson je retrouvais de la m*rde de chien ainsi que sur la poignée de porte de mon appartement... Dans des lettres m'étant adressées, les auteurs prenaient le temps d'y mettre de la m*rde (oui oui de la vraie) en inscrivant "Voilà ce que je vois quand je te vois à la télé... retourne dans ton pays"», a-t-elle également raconté.

Faire barrage au «FHaine»

L'actrice explique avoir préféré garder le silence pour ne pas offrir de «tribune à cette minorité de haineux», mais se sent aujourd'hui obligée de s'exprimer. «Nous sommes en 2017, le visage paraît plus sympathique, la communication plus soignée, le sourire accompagne les promesses de campagne plus sociales, en nous faisant croire qu'elle sera LA voix "du peuple" (...) mais nous savons tous que le fond, les idéaux du FN et de ses partisans sont toujours aussi nauséabonds & empreints d'un sentiments de pouvoir parce qu'ils seraient plus nombreux qu'avant... », met-elle en garde.

Déterminée à faire barrage au «FHaine», l'actrice joue donc franc jeu: «Le 7 mai j'irai voter contre Marine Lepen parce que j'aime mon pays», a-t-elle conclu, après avoir rappelé que «le patriotisme n'est pas chasse gardée du FN», et qu'elle pensait avant tout au «peuple» des «ouvriers, (...) artisans, (...) agriculteurs» en colère.

Ton opinion