Plus de 90% des Helvètes sont favorables à ce que la Suisse s'engage activement pour la paix au niveau international. Par contre, seuls 2,6% d'entre eux souhaitent que cet engagement prenne une forme purement militaire, selon un sondage publié lundi par Swisspeace.

Réalisée par l'institut AmPuls auprès de 1000 Alémaniques et Romands, l'enquête montre que la volonté de lutter pour la paix dépasse les clivages politiques. Aussi bien les sympathisants UDC (87,1%) que les proches du PS (95,1%) trouvent important de vivre dans un pays qui s'engage en ce sens.

Le sondage, commandé par Swisspeace à l'occasion de ses 25 ans, ne constate pas de fossé entre les zones urbaines et rurales, ni entre les hommes et les femmes. Un léger «Röstigraben» apparaît par contre lorsqu'on pose la question du type de promotion de la paix souhaité.

Alors que 56,8% des Alémaniques privilégient des actions entièrement civiles, la part s'élève à 69,7% en terres francophones. Sur l'ensemble du pays, le pourcentage atteint 60,1%, contre 36,3% qui préféreraient une combinaison entre engagement civil et engagement militaire.

Menée entre le 29 mai et le 14 juin, l'étude révèle par ailleurs que seuls 11,3% des Suisses souhaitent que leur pays mène de façon complètement indépendante son combat pour la paix. Quelque 39,5% des sondés préfèrent une action multilatérale alors que le plus grand nombre (46,9%) sont en faveur d'un mélange des deux méthodes.

Fondée en 1988, Swisspeace compte environ 50 collaborateurs. Cet institut de recherche indépendant conseille la Confédération et des acteurs non-étatiques sur des questions relatives à la promotion civile de la paix. Ses principaux donateurs sont le Département fédéral des affaires étrangères, le Fonds national suisse et les Nations Unies.