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Protection des donnéesSphère privée: haro sur les caméras de surveillance

Dans son 20e rapport d'activité, le préposé fédéral à la protection des données tire la sonnette d'alarme sur l'extension du nombre de caméras de surveillance dans des endroits sensibles tels que les vestiaires et les toilettes.

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De plus en plus de centres de loisirs installent des caméras de surveillance dans des endroits sensibles tels que les vestiaires et les toilettes. Dans son 20e rapport d'activité, le préposé fédéral à la protection des données tire la sonnette d'alarme sur cette tendance «extrêmement inquiétante».

Ce phénomène «constitue une violation de la sphère privée des personnes concernées», rappelle Hanspeter Thür, qui a rédigé des explications à ce sujet. La publication lundi du rapport coïncide jour pour jour avec les 20 ans de l'entrée en vigueur de la loi fédérale sur la protection des données.

Dans son message au Parlement datant de 1988, le Conseil fédéral évoquait déjà les «quantités toujours plus importantes d'informations personnelles» exploitées grâce à des «techniques toujours plus complexes». Introduite 5 ans plus tard, la réglementation visait à protéger les citoyens suisses contre le risque croissant de violations de la personnalité.

Depuis, ce risque a encore augmenté, a souligné le préposé fédéral à la protection des données. Les progrès des techniques de l'information et de la communication, ainsi que la présence du terrorisme au niveau mondial, sont deux gros défis. Alors qu'une révision de la loi est imminente, Hanspeter Thür a profité du jubilé pour organiser un débat sur l'avenir de la protection des données.

(ats)

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