Tennis: Stan Wawrinka se brise contre le roc Raonic

Publié

TennisStan Wawrinka se brise contre le roc Raonic

Après un premier set maîtrisé et perdu au tie-break, le Vaudois s'est désuni pour laisser Milos Raonic filer en 8e de finale (6-7, 4-6, 3-6). Frustrant.

Mathieu Aeschmann
New York
par
Mathieu Aeschmann
,
New York

Stan Wawrinka n'avait plus perdu à New York depuis 2015 et une demi-finale contre Roger Federer. Une belle série de neuf victoires qui a pris fin, vendredi soir, face à un Milos Raonic plus constant et surtout plus calme dans les moments décisifs. Ou plutôt devrait-on écrire «le» moment décisif.

Stan Wawrinka serait-il en train de se préparer à affronter John Isner en huitièmes de finale s'il avait été moins gourmand sur ce coup droit décroisé à 6-4 en sa faveur dans le tie-break du premier set? On est à peu près convaincu. «Stanimal» avait en effet parfaitement maîtrisé son entrée en matière. Impérial à l'échange, autoritaire sur son engagement, le Vaudois tenait sa ligne. Il s'en est malheureusement écarté trois fois, les trois fois en coup droit et dans ce maudit tie-break. Le premier lui coûta un minibreak d'avance (3-2), le second cette fameuse première balle de set (6-4) et le troisième, teinté de frustration, offrit la manche à un Milos Raonic qui n'avait jusque-là résisté que grâce à son formidable service (6-8).

Raonic se relâche

«C'est vrai que j'ai été chanceux de gagner ce tie-break, reconnaissait le Canadien juste après la balle de match. En plus, le gain de ce premier set m'a permis de jouer plus relâché par la suite.» Trois coups droits pour une double peine, Stan Wawrinka se retrouvait embarqué dans une sale soirée. Elle allait définitivement se gâter dix jeux plus tard lorsqu'il "déchirait" une volée de coup droit «penalty» qui offrait le deuxième set à "Bigfoot" sur sa première balle de break du match!

Le chantier des points importants

Trois coups droits, une volée, voilà à quoi tient une place en deuxième semaine de l'US Open. «On connaît tous la règle contre Milos: tu reçois très peu d'ouvertures et il faut absolument les saisir, résumait Stanimal sans se voiler la face. Le coup droit sur la balle de set, le choix juste mais pas l'exécution. Il faut que je me réhabitue à être plus dur, plus clinique dans ces moments décisifs.»

Stan Wawrinka le sait très bien: son niveau de jeu lors de cette tournée américaine raconte tout ce qu'il a bien fait depuis des mois. Mais hier soir en quittant Flushing Meadows, la frustration d'avoir manqué un huitième de finale majeur pour quelques détails prenait le dessus sur cette satisfaction.

Ton opinion